EQUIPE DE FRANCE - Pour son quatrième Mondial, "Titi" devrait être remplaçant.De France 1998 à l'Afrique du Sud 2010, Thierry Henry aura été de toutes les aventures. Y compris celle-ci, pour une première sur le sol africain. "Il n'y a pas besoin d'avoir des origines sud-africaines pour être concerné. Par rapport à l'histoire du pays, c'est très particulier", a expliqué l'attaquant du Barça. Une compétition particulière mais un Mondial tout de même. "Il faut revenir à la réalité, une Coupe du monde même en bas de chez moi, c'est motivant", avoue Titi. Le meilleur buteur de l'équipe de France va même devenir le premier Tricolore à participer à quatre phases finales de Coupe du monde. Anecdotique ? Sans doute dans un premier temps comme il l'a répété à plusieurs reprises, mettant en avant le bien de l'équipe. Une manière d'accepter ouvertement son sort. Mais Henry n'est pas dupe. Il adore et le football et en connaît tous ses rouages. Or, l'attaquant des Bleus a vécu une saison particulièrement agitée à la fois en sélection, avec une main controversée qui lui a valu beaucoup de tort, mais également en club puisqu'il n'a joué que très épisodiquement, laissant sa place au jeune Pedro qui a tout cassé. De quoi lui laisser le temps d'analyser la situation et son cas personnel. Une situation qui a pris une nouvelle tournure avec le déplacement de Raymond Domenech en mai dernier pour lui annoncer qu'il ne serait plus capitaine des Bleus car il ne serait plus titulaire. Le coach est venu me voir à Barcelone, il m'a dit que je ne commencerais pas les matches, j'ai accepté. Il y a une logique dans le football. Sur les quatre derniers mois (de la saison, ndlr), je n'ai pas beaucoup joué, a confirmé l'attaquant barcelonais. Un apport précieux malgré toutUn nouveau statut qui s'est confirmé lors des trois matches amicaux disputés avant le Mondial. Cela ne signifie pas qu'il n'a plus aucune ambition. Loin de là. On l'a d'ailleurs vu lors des ses entrées en jeu, Henry a profité de chaque minute qu'il aura à sa disposition. "A 20 ans, je sortais du banc et je n'avais pas besoin de m'échauffer. C'est plus dur maintenant, mais du banc, tu peux aussi regarder ce que tu peux apporter à l'équipe et pas te contenter de regarder le ciel, tu peux analyser ce que tu peux faire", confirme-t-il. Malgré cette envie et ce regard décalé, ses entrées en jeu n'ont pas non plus été fracassantes. Néanmoins, sa volonté de mettre ses intentions personnelles de côté et son immense expérience vont forcément compter dans la vie du groupe France tout au long de la Coupe du monde. Une donnée non négligeable pour un Raymond Domenech qui sait pertinemment qu'il pourra compter sur la rage de vaincre de Thierry Henry. Et si les attaquants en place venaient à ne pas donner entière satisfaction, il y a fort à parier qu'il ne sera pas bien loin...