Si les États-Unis dominent largement le classement historique des médailles olympiques, d'autres pays moins attendus y figurent en très bonne position.
Il n'y a pas match. Avec 975 titres et 2.399 médailles obtenus depuis les premiers Jeux olympiques de l'ère moderne, en 1896, les États-Unis dominent largement le classement des médailles de tous les temps, alors que les JO de Rio débutent vendredi. Sur le podium, on retrouve également deux mastodontes de l'histoire des Jeux : l'URSS (395 titres, 1.010 médailles) et l'Allemagne (258 titres, 895 médailles). La Grande-Bretagne (236 titres) et la France (203 titres) complètent un Top 5 relativement attendu. Mais, derrière, certains pays s'imposent comme des puissances olympiques surprises…
La Hongrie, bien ancrée dans le Top 10. La Hongrie, dont l'équipe de football a fait son retour dans une grande compétition internationale cet été après 30 ans d'absence, n'a en revanche jamais quitté les podiums olympiques. Depuis les Jeux de 1932, date où ils ont obtenu pour la première fois un total supérieur à dix médailles, les Hongrois tournent à une grosse vingtaine de médailles de moyenne. Même si les résultats ne plus aussi bons qu'ils ne l'ont été pendant la Guerre froide - où les résultats obtenus par les pays de l'ancien bloc de l'Est sont évidemment sources de suspicions -, la Hongrie reste sur une belle série depuis 20 ans : 21 médailles en 1996, 17 en 2000 et 2004, 11 en 2008 et 17 médailles à nouveau lors des derniers Jeux olympiques, en 2012. Les trois principaux sports pourvoyeurs de médailles pour la Hongrie sont l'escrime, la natation et le canoë-kayak.
Ces deux camemberts montrent que des pays moins peuplés peuvent aussi exister sur le plan olympique, comme la Hongrie, par exemple :
La Suède et la Finlande, deux pays nordiques dans le Top 20. Non, les pays nordiques ne brillent pas seulement l'hiver. La Suède figure en effet à la dixième place du classement des médailles de tous les temps des JO d'été, avec 143 titres olympiques et un total de 483 médailles, devant de grandes puissances, comme l'Australie (11ème) et le Japon (12ème). Mais attention, ce classement est en trompe-l'œil. En effet, la Suède, historiquement très forte en lutte, athlétisme et équitation, a amassé l'essentiel de ses breloques jusqu'en 1952 (35 médailles cette année-là). Ensuite, les Bleu et Jaune n'ont jamais dépassé les 20 médailles. Et depuis 2004, le pays peine même à atteindre les dix (8 médailles à Londres, dont un seul titre). L'histoire est peu ou prou la même pour la Finlande, qui a décroché 37 médailles en 1924 (son plus haut point historique, avec quatre médailles pour le seul Paavo Nurmi) et qui n'en a obtenu que neuf sur les trois dernières éditions des JO. Comme son voisin suédois, la Finlande peine à exister dans un monde du sport de plus en plus globalisé…
Ce graphique, qui présente l'évolution des médailles de la Suède, de la Finlande et de la France depuis 1896, met en évidence le "déclin" des deux nations nordiques et la progression au contraire de la France qui, en 1960, à Rome, n'avait décroché que cinq médailles seulement. À Londres, il y a quatre ans, la délégation française avait décroché 34 breloques (dont 11 en or), ce qui correspond environ à sa moyenne depuis 20 ans (36,6 médailles par édition, dont 11,4 en or). Ce graphique montre aussi que la France a construit une bonne part de son total historique de 667 médailles lors des seuls Jeux de Paris en 1900. Cette année-là, les Bleus, qui se taillaient la part du lion au niveau de la participation (491 athlètes sur 997 !), avaient obtenu 101 breloques !