VUELTA - Le sprinteur de la FDJ remporte la deuxième étape. Marbella, sa plage et sa mer turquoise, l'endroit idéal pour faire du tourisme. C'est dans ce décor de carte postale que Yauheni Hutarovich a signé la plus belle victoire de sa carrière. Le Bélarusse, sprinteur de la formation FDJ, a déjoué les pronostics en remportant ce dimanche la deuxième étape du Tour d'Espagne. Arrivée massive rime souvent avec Mark Cavendish. Le refrain a failli se répéter, sans le numéro de soliste de Hutarovich qui a privé le Britannique d'une victoire annoncée. En forme ces dernières semaines avec notamment un récent succès sur le Tour de Pologne, il s'est offert une cinquième victoire depuis le début de la saison. Le coureur de la Columbia, vainqueur de cinq étapes sur le Tour de France en juillet dernier, se console en conservant le maillot rouge de leader. Au lendemain du chrono en nocturne dans les rues de Séville, disputé sous une chaleur accablante (plus de 30° en fin de soirée), les organisateurs avaient programmé un départ tardif (13h30), histoire de laisser un peu de répit aux organismes. Mais le parcours de la deuxième étape n'avait rien d'une sinécure avec un profil escarpé même si une seule ascension était répertoriée (l'Alto de Pruna, 3e catégorie). Un terrain de jeu idéal pour des baroudeurs que les fortes températures (37° dans la province de Séville !) n'effrayaient pas. Mickael Delage et Mickael Buffaz faisaient partie de ceux-là en s'offrant une longue échappée en compagnie de deux autres coureurs, Javier Ramirez Abeja (Andalucia-Cajasur) et Johnnie Walker (Footon-Servetto). Les quatre hommes obtenaient un bon de sortie de la part du peloton dès les premiers kilomètres. Cavendish y a cru jusqu'à 20 mètres de la ligne Victime d'une chute à un peu plus de 100 kilomètres de l'arrivée, Buffaz devait finalement abandonner ses compagnons. Le coureur de la Cofidis, vainqueur de Paris-Corrèze au début du mois d'août, se fracturait la clavicule droite sur le choc, un incident qui le mettait hors course. L'échappée, qui comptait jusqu'à sept minutes d'avance sur le peloton, voyait ses efforts anéantis par les équipiers de sprinteurs. La longue descente de Ronda vers la côté méditerranéenne facilitait un regroupement général qui avait lieu à 12 kilomètres de Marbella. "L'étape n'a pas un parcours facile. Mais j'espère qu'elle va se terminer par un sprint massif et que nous pourrons décrocher un deuxième succès d'affilée." Le voeu de Mark Cavendish était exaucé. En partie seulement. Le train de la Columbia, déjà bien rôdé la veille dans les rues de Séville, imprimait un rythme intense dans le final pour placer son sprinteur attitré. La Lampre d'Alessandro Petacchi, dernier maillot vert du Tour de France, et la Milram de Robert Förster prêtaient main forte à l'avant. La dernière fois que le Tour d'Espagne s'était arrêté à Marbella, c'était en 1996 avec un succès au sprint de Fabio Baldato. Et Cavendish se voyait bien lui succéder quatorze ans plus tard. Le Britannique y a cru jusqu'à vingt mètres de la ligne d'arrivée, moment choisi par Hutarovich pour le doubler et lever les bras en vainqueur.