"Ça a pris quelques jours, mais ils ont rendu possible l'impossible. C'est un autre rêve qui devient réalité dans ma carrière." Et voilà donc Zlatan Ibrahimovic, son physique imposant et son palmarès incroyable, déambulant dans les entraves du Parc des princes, mercredi. "Ibracadabra", passé par quelques-uns des meilleurs clubs du monde (Ajax Amsterdam, Juventus Turin, Inter Milan, Barcelone, AC Milan), est désormais un joueur du championnat de France. "J'ai cru comprendre que c'était énorme ici. Il y a même des gens qui m'ont suivi jusqu'à chez moi. Il faut savoir que je les chasserais." Ibrahimovic a le sourire carnassier et l'envie de gagner chevillée au corps. Durant les trois quarts d'heure de sa conférence de presse, il n'a cessé de répéter "to win" dans un anglais minimal et sur un ton caverneux.
"Qui n'aimerait pas faire partie de cette équipe ?" :
Et tant pis si Ibrahimovic ne connaît pas (encore) la Ligue 1. "Peu importe contre qui on joue, on doit les battre et on les battra. J'apprendrai à connaître les joueurs de Ligue 1. Eux savent déjà qui je suis", a-t-il glissé dans un sourire. "Ibra" ne doute pas de la réussite du PSG version QSI (Qatar Sports Investments). "Je veux faire partie de ce futur, de cette histoire. Je n'ai pas à regarder derrière moi mais devant. Qui n'aimerait pas être là et faire partie de cette équipe ? C'est l'avenir. Et j'y crois." Ses deux années à Milan semblent déjà définitivement derrière l'international suédois, dont le PSG est (déjà) le septième club, à 30 ans. "Je garderai toujours de grands souvenirs de Milan", a d'abord expliqué "Ibra", avant de lâcher, un peu plus tard, sur la perte que son départ constitue pour le championnat italien : "ce qui se passe en Italie est leur problème". Désormais, le Suédois se dit heureux à Paris, avec la perspective de faire partie d'une "équipe de rêve".
"Ibra", dernière recrue estivale
A la gauche d'Ibrahimovic sur l'estrade, le président parisien, Nasser Al-Khelaïfi, a bu du petit lait à l'écoute de sa "superstar". "Nous rêvons en grand, c'est notre slogan. Comme l'ai dit Zlatan, nous sommes en train de construire une équipe de rêve." Interrogé sur le montant des émoluments d'Ibrahimovic, dont le salaire est annoncé à 14 millions d'euros nets annuels, le dirigeant de QSI s'est défendu : "nous allons nous conformer aux règles de la France, nous le faisons aujourd'hui et nous le ferons demain. Je pense que c'est très positif pour le football et pas seulement pour le Paris Saint-Germain."
Homme-clé de ce transfert faramineux, le directeur sportif du PSG, Leonardo, a lui vanté le cap passé par le PSG. "Nous avons réalisé la plus grosse affaire qui soit. Ça ne se fait pas en trois-quatre jours, c'est une longue histoire qui peut aussi prendre des mois. Ça a été un achat du Paris Saint-Germain et non une quelconque vente forcée du Milan." Leonardo a également annoncé qu'Ibrahimovic était la dernière recrue du PSG. Une recrue "impossible"...