Le 202e derby milanais de l'histoire n'était pas sans enjeu, et c'est l'AC Milan qui a su tirer son épingle du jeu ce dimanche soir. Les Rossoneri ont pris le meilleur sur les Nerazzurri en clôture de la 12e levée de Serie A (0-1), reprenant ainsi les commandes du championnat italien au détriment d'une Lazio tombeuse de Naples plus tôt dans la journée (2-0). Ironie du sort, c'est un penalty obtenu et transformé par Ibrahimovic qui a été fatal à l'Inter. S'il est un joueur qui était attendu ce dimanche sur la pelouse de Giuseppe Meazza, c'est bien Zlatan Ibrahimovic. Ancien de la maison nerazzurra, auteur de 66 buts en 117 matches sous les couleurs de l'Inter entre 2006 et 2009, le Suédois était de retour dans le jardin de ses exploits passés en cette 12e levée de Serie A, après un an d'exil barcelonais. Déjà décrié à l'époque pour sa nonchalance - voire sa transparence - dans les grands rendez-vous, l'intéressé n'a cette fois pas manqué de répondre présent. Pourtant, ce 202e derby milanais de l'histoire du calcio ne manquait pas d'intérêt. En cas de succès sur leurs concitoyens honnis, les Rossoneri pouvaient confirmer leur rang de leader, contesté un peu plus tôt dans la journée par une Lazio victorieuse de Naples (2-0). Les Intéristes, hôtes officiels de la soirée, avaient quant à eux la possibilité de revenir à hauteur de leurs convives, malgré un début de championnat quelque peu cahoteux sous les ordres de Rafael Benitez. La décision, pour la première fois depuis six ans sur le terrain présumé des Nerazzurri, s'est faite en faveur de l'AC Milan. Bien plus mordants que leurs homologues à l'entame du match, les hommes de Massimiliano Allegri ont très vite pris leurs aises face à des champions d'Italie en titre particulièrement fébriles au coup d'envoi. Ainsi la partie s'est-elle jouée dans les cinq premières minutes, tandis que Materazzi fauchait Ibrahimovic dans la surface. Sans pitié pour ses anciens partenaires, le canonnier scandinave ne s'est alors pas fait prier pour inscrire son troisième but en derby - le premier sous la bannière acéiste - le neuvième de sa saison en 15 matches toutes compétitions confondues. S'en sont suivies pour le colosse suédois une magnifique volée expédiée juste au-dessus de la barre transversale de Castellazzi (20e) ou encore cette intervention pour le moins musclée au devant de Materazzi (65e). Pour le reste, malgré quelques passages à vide, Ibrahimovic s'est attelé à peser sur une défense intériste trop naïve face au jeu en profondeur adverse. Si ce n'est sur coups de pied arrêtés, ceux de Sneijder en particulier, les Nerazzurri ne se sont jamais véritablement révoltés, pas même après l'expulsion d'Abate pour son explication virile avec Pandev (60e). Les voilà donc cantonnés au cinquième rang, à six longueurs d'un AC Milan leader après ce septième succès en huit journées de championnat. Une victoire qui compte, forcément...