Celui qui a bien mérité sa douche* : Absent à Ajaccio, muet face à Bordeaux, Zlatan Ibrahimovic n'a pas tardé à sonner le réveil des Parisiens. Après 27 secondes de jeu, l'attaquant suédois a ouvert le score, dimanche, à Lille (1-2), sur une action d'éclat, menée par Jérémy Ménez, titulaire à ses côtés en attaque dans un 4-3-1-2. Cette formule a offert des libertés à "Ibra" qui en a profité pour décrocher et jouer parfois le rôle d'un n°10. Il n'en a pas oublié pour autant d'être décisif, comme à cette 21e minute, où, parfaitement lancé par Javier Pastore, il a piqué son ballon juste devant Mickaël Landreau pour signer (déjà) son deuxième doublé de la saison, après celui réalisé lors de la 1re journée face à Lorient (photo). Il s'est encore procuré trois belles occasions (deux têtes à la 30e et à la 83e, un coup franc à la 36e) et a toujours joué juste. Costaud.
Ibrahimovic signe un doublé contre Lille :
Le caviar : Ce n'est pas un geste difficile, un simple intérieur du pied pour trouver un partenaire à cinq mètres. Mais cette passe réalisée par Jérémy Ménez sur la première action parisienne, conclue par un but, est un modèle. Réalisée dans la surface de réparation, elle a été faite sans contrôle pour éviter le hors-jeu d'"Ibra" et pour prendre de vitesse la défense du Losc, qui n'avait pas encore touché le cuir. Une vraie passe décisive pour celui qui en avait réalisé 12 la saison dernière.
Le geste technique : Le geste difficile, Jérémy Ménez l'avait fait quelques secondes avant sa passe décisive, en contrôlant de la poitrine une longue ouverture de Mamadou Sakho, puis en lançant Maxwell sur le côté gauche d'une splendide talonnade aérienne. L'international tricolore n'avait ensuite plus qu'à ajouter le caviar à la crème.
Le "big duel" : Avec Zlatan Ibrahimovic, le défenseur camerounais du Losc Aurélien Chedjou avait l'occasion de s'étalonner. Si, par deux fois, il n'a rien pu faire contre le talent d'"Ibra", il a réussi à prendre le dessus sur le géant suédois non pas dans sa surface de réparation mais dans celle du PSG, de la tête, et sur un corner, pour relancer son équipe (12e). Pas rancuniers, les deux tatoués se sont échangés leurs maillots.
Celui qui aurait dû rester chez lui : Titulaire dans un rôle de meneur de jeu derrière deux attaquants, Javier Pastore a une nouvelle fois déçu. Sa passe décisive pour Ibrahimovic a été un éclair dans la nuit. L'Argentin n'a jamais pesé sur le jeu parisien (38 petits ballons touchés) avant de multiplier les pertes de balle en deuxième période. Semblant toujours aussi malheureux comme une pierre, il a été remplacé peu après l'heure de jeu par Nene, guère en vue.
La biscotte : Etrangement titularisé en sentinelle devant la défense, le jeune Italien Marco Verratti, 19 ans, s'est surtout signalé en première période par ses mauvais placements et par un mauvais geste sur Marvin Martin, un croc-en-jambe qui lui a valu un carton jaune mérité. Il a ensuite mieux géré ses efforts et son agressivité, montrant même de belles qualités dans la conservation du ballon. Néanmoins, il lui faudra faire (encore) mieux s'il veut remettre en cause la hiérarchie du milieu parisien, toujours privé de Mohamed Sissoko, en phase de reprise.
La pensée du jour : "C'est le football, tout ne peut pas être parfait en un jour car Dieu n'a pas fait le monde en sept jours." Jamais avare de bons mots, Zlatan Ibrahimovic a régalé son auditoire lors de l'après-match avec cette phrase censée expliquer les difficultés du PSG au niveau du jeu. En ce qui concerne son cas personnel, le Suédois a indiqué qu'il n'était pas encore "à 100%", en raison d'une douleur persistante à une jambe. Voilà qui risque de donner quelques maux de tête aux défenseurs de Ligue 1.
Le people : S'il n'avait pas fait le plein pour des raisons de sécurité, le Grand stade de Lille accueillait néanmoins du beau monde pour cette première grande affiche de la saison. On a ainsi vu le directeur sportif du PSG, Leonardo, et le président du club, Nasser Al-Khelaïfi, ainsi que la nouvelle recrue parisienne, le latéral néerlandais Grégory van der Wiel. De leur côté, les Lillois ont pu compter sur le support de l'humoriste réalisateur Dany Boon et de la maire de Lille, Martine Aubry, qui a assisté à la rencontre en compagnie du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, venu s'assurer du bon fonctionnement du service de sécurité. Aucun incident n'a été relevé et tout s'est bien passé. Surtout pour le PSG.
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