Contrairement à ce qu'elle avait indiqué dans un premier temps, la FIFA a publié le résultat des votes du processus d'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022. L'Angleterre et les Etats-Unis, qui étaient favoris pour accueillir la compétition, respectivement en 2018 et 2022, ont obtenu 2 et 3 voix au premier tour (sur 22). Cela ne risque pas de calmer leurs représentants, particulièrement déçus par les choix de la FIFA.
Obama : "une mauvaise décision". Même s'il avait laissé à l'un de ses prédécesseurs, en l'occurrence Bill Clinton, le soin de défendre la candidature américaine, le président Barack Obama s'est ému du rejet du dossier US, sans doute le plus solide sur le papier. Visiblement très déçu, le locataire de la Maison-Blanche a eu des mots très durs envers le choix de la FIFA de faire confiance au Qatar pour organiser la compétition en 2022. "Je pense que c'est une mauvaise décision", a-t-il déclaré. Les Etats-Unis, finalement battus au quatrième et dernier tour de scrutin par 14 voix contre 8, avaient pour principal atout la réussite de la Coupe du monde 1994.
"Je suis surpris et la plupart des gens aux Etats-Unis le sont", a déclaré le commissioner de la MLS, Don Garber, dans des propos repris par le site de ESPN. "Je suis déçu. Ce ne sont pas seulement les fans de foot qui ont pris un coup sur la tête. Je pense que c'est notre pays tout entier qui aurait montré sa passion pour le jeu universel." Beaucoup d'observateurs aux Etats-Unis estiment que cette défaite pourrait marquer un frein supplémentaire à l'essor du soccer.
Cameron : "désespérément triste". Favori pour retrouver la Coupe du monde, 52 ans après 1966, l'Angleterre a dû s'incliner devant la Russie, vainqueur dès le deuxième tour devant le Portugal. Avec deux voix au premier, l'Angleterre a, elle, été éliminée d’entrée ! "C'est désespérément triste, a indiqué le Premier ministre britannique David Cameron. Nous n'avons pas eu de Coupe du monde en Angleterre depuis ma naissance (octobre 1966, trois mois après la seule édition organisée en Angleterre). J'espérais que cela change, mais ce n'est pas pour cette fois." Ce non-choix, peut-être influencé par les scandales nés des reportages de la BBC, a également déçu le Prince William.
"Nous avions une candidature très forte, mais tristement, cela n'a pas marché." Triste, c'est le mot qui revient le plus souvent dans les bouches anglaises. David Beckham, présent aux côtés de David Cameron et du Prince William lors de la présentation, préférait retenir le travail du comité de candidature. "Il y a eu beaucoup de travail derrière ce projet et beaucoup d'espoir aussi. C'est une immense déception, mais nous n'aurions pas pu faire plus." L'Angleterre devra désormais attendre 2026 avant de revoir la Coupe du monde. Au minimum.