L’INFO. Comme lors de la saison dernière, il n’y aura que deux représentants français en Ligue des champions cette saison après l’élimination de Lille, mardi contre Porto (0-1, 0-2). Outre le manque à gagner financier pour le club lillois, c’est peut-être tout le football hexagonal qui pourrait en payer les conséquences. Car la France est désormais devancée par la Russie à l’indice UEFA, ce qui pourrait, à l’été 2015, la priver d’un représentant européen. Explications.
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C’est quoi l’indice UEFA ? Il s’agit d’un classement des instances européennes de football (UEFA) permettant d’attribuer les places au sein des compétitions continentales, selon les résultats des clubs de chaque pays sur la scène européenne. Chaque équipe remporte deux points en cas de victoire et un point en cas de match nul. Le barème est divisé de moitié lors des barrages et des tours de qualifications et quatre points de bonus sont attribués pour une participation à la phase de groupes de la Ligue des champions. L’UEFA divise ensuite le nombre de points par le nombre de clubs engagés par pays.
Quelle différence entre la 6e et la 7e place ? Mardi soir, lors du tour préliminaire de la Ligue des champions, Lille n’a marqué aucun point du fait de son élimination. Dans le même temps, le Zénith Saint-Petersbourg (Russie) s’est qualifié en écartant le Standard de Liège (Belgique, 1-0, 3-0), rapportant ainsi 5 points (un pour la victoire, quatre pour la qualification) à la Russie. Le pays de Vladimir Poutine, avec 43.748 points, est ainsi passé devant la France (43.416 points) à l’indice UEFA. Avec cette septième place, le football français conserverait six clubs en coupe d’Europe. Mais au lieu de trois clubs en Ligue des champions et trois autres en Ligue Europa, seuls deux participeraient à la plus prestigieuse des coupes européennes et quatre à la C3. Et pour accéder au tour principal de la C1, le deuxième de la Ligue 1 2014-2015 devra passer par un tour qualificatif, comme le fait le troisième actuellement.
Indice UEFA : la France est désormais derrière la Russie. pic.twitter.com/lV5O1pGacC— Breathing Football. (@FootballZoneFR) August 27, 2014
C’est déjà trop tard ? Si le classement est mis à jour à chaque match européen, la répartition des clubs européens n’est effective qu’à la fin de la saison. Les clubs français ont donc jusqu’au mois de mai 2015 pour relever le niveau. Mais Lyon et Saint-Etienne sont déjà en mauvaise posture après le match aller du barrage de Ligue Europa : les Gones se sont inclinés à domicile (1-2) contre les Roumains de l’Astra Giurgiu et les Verts ont perdu (0-1) face aux Turcs de Karabükspor.
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> L’avis de Guy Roux, du service des sports d’Europe 1 :
“C’est sûr que les trois équipes françaises ont manqué leurs prestations, il y a un déclin très net en coupe d’Europe ces dernières années et il continue. En Ligue Europa, les clubs pensent que ça rapporte moins d’argent et qu’il faut mieux faire le championnat à fond pour jouer la Ligue des champions. Du coup, quand ils se retrouvent en Ligue Europa, ils zappent leur préparation pour ces matches, ils mettent parfois des remplaçants (pour préserver l’équipe habituellement titulaire, Ndlr) et ça, c’est pas très glorieux. C’était pas comme ça jadis.”
La faute aux impôts ? Pour Michel Seydoux, président du club de Lille, l’explication de cet échec des clubs français sur le plan européen est à aller chercher du côté des impôts : “Porto a un budget 60% supérieur à celui du Losc, ils ont des systèmes extrêmement incitatifs fiscalement et ils n’ont pas de taxe à 75% (sur les salaires de plus d’un million d’euros par an)”, regrette-t-il, interrogé par Europe 1. Pour Michel Seydoux c’est sûr, c’est à cause des impôts “qu’on n’est plus compétitif comme l’était à une époque Lyon”. Et non en raison de la méforme de son équipe ?