Le football indonésien serait-il malade de son football ? Une semaine après la bataille rangée qui a opposé des supporters de Persis à la police à même la pelouse, un autre événement suscitait mercredi l'indignation. Mardi, une rencontre éliminatoire de seconde division opposant le PSS Sleman au PSIS Semarang à Yogyakarta, dans le centre de Java, a tourné à la farce grotesque. Les deux équipes se sont effet séparé sur le score de 3-2 avec cinq buts inscrits contre leur camp ! Il ne s'agit pas ici de maladresse technique mais bel et bien d'une volonté délibérée, comme le montrent les images circulant sur Internet.
Un match tourne à la mascarade en Indonésie :
Les deux clubs exclus de la compétition. En agissant de la sorte, les deux clubs cherchaient à éviter au tour suivant le Bornéo FC, qu'ils ne craignaient pas pour sa force de frappe mais plutôt pour ses liens avec la mafia locale ! Lors d'une récente rencontre sur le terrain de Pusamania, des supporteurs du Bornéo FC avaient ainsi agressé l'entraîneur du club visiteur, Persis. Les visiteurs avaient quitté précipitamment le terrain en rentrant chez eux par le premier avion, explique le Jakarta Globe. Devant le spectacle proposé par les deux équipes, le président du comité de discipline de l'Association indonésienne de football (PSSI), Hinca Panjaitan, a annoncé qu'une enquête était en cours "pour trouver les acteurs derrière cette mise en scène" et que les deux clubs étaient d'ores et déjà "disqualifiés de la compétition". Aucun d'entre eux ne va donc retrouver le Bornéo FC en demi-finales...
Cet épisode renvoie aux récentes déclarations du directeur général de l'Agence mondiale antidopage (AMA), David Howman, qui avait estimé dans des propos repris par le quotidien The Telegraph qu'"au moins 25% du monde du sport était gangréné d'une façon ou d'une autre par le crime organisé".
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