JO 2016 : l'Etat au soutien des sportifs

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avec le service des sports d'Europe 1 , modifié à
AIDE - L'Etat a présenté mardi un dispositif de soutien aux athlètes en vue des JO de Rio en 2016.

Pour ces quatre athlètes-là, les Jeux olympiques et paralympiques de Rio 2016 ont débuté ce mardi 2 décembre 2014 avec la signature d'un contrat. Hugo Biso (canoë-Kayak), Hélènre de France (voil)e, Alex Fava (Escrime) et Trésor Makunda (athlétisme handisport) n'ont pas signé un engagement à ramener une médaille du Brésil, non, mais un contrat d'entreprise qui va peut-être les y aider...

A l'instar de ce quatuor, le ministère des Sports a identifié plusieurs dizaines de sportifs de haut niveau médaillables et les a mis en contact avec des entreprises afin de leur garantir un travail (et donc un revenu) sur la route de Rio. "Beaucoup de pays étrangers ont ce système et ont compris que les sportifs de haut niveau sont un atout pour la réussite économique", a commenté François Hollande, mardi, lors de la présentation du dispositif à l'Institut national du sport et de la performance (Insep). "Recruter un athlète de haut niveau, c'est l'assurance d'avoir un salarié exceptionnel. Quand on a été capable de gagner une médaille, on est capable de donner le meilleur pour la réussite de son entreprise."

Hugo Biso (960x640)

Ce contrat, de travail ou d'image, CDD ou CDI, dont le fonctionnement est expliqué dans le schéma ci-dessus, doit venir en aide à des athlètes évoluant dans des sports moins médiatisés et connaissant une situation personnelle ou professionnelle précaire. "On ne peut pas préparer l'avenir, on ne peut pas épargner, on ne peut pas s'acheter une maison", confie Hugo Biso, 26 ans (photo). "Aujourd'hui, il n'y a pas d'argent qui peut permettre d'avoir un train de vie  correct. Moi, je suis étudiant, donc j'ai encore mes parents qui m'aident. Il y a beaucoup de sportifs qui se retrouvent avec le RSA, à avoir besoin de leur père et leur mère. Il y a aussi beaucoup de sportifs qui choisissent de travailler sans aménagement et du coup, c'est très compliqué pour eux d'être au haut niveau." Les 30 entreprises partenaires de ce dispositif s'engagent en effet à libérer du temps pour l'entraînement de "leurs" athlètes. Après les quatre premiers contrats signés mardi, une petite centaine devrait suivre.

Préparation et reconversion. "Je n'aurais plus qu'à me focaliser sur mon sport et ne plus démarcher des entreprises. C'est sûr qu'avec ça, j'aurai la sécurité de l'emploi et après les JO, j'aurai les deux pieds dans l'entreprise", se félicite la cycliste Virginie Cueff, 26 ans et qui va signer un contrat d'image. Préparation et reconversion, telles sont les deux maîtres mots accolés au projet mis en place par le ministère, déjà en place dans certains pays étrangers. "Le mot d’ordre, c’est vraiment la sérénité dans notre préparation pour être le plus performant possible, se qualifier et pour faire une médaille aux Jeux olympiques", détaille Charlotte Lembach, 26 ans, qui va signer un contrat avec un groupe de communication. "Mais on est obligés de penser également à notre reconversion, et c’est ce que nous apportent ces partenaires, cette stabilité et cette reconversion possible ensuite." L'an prochain, un projet de loi sur le statut du sportif pourrait voir le jour. Ce texte, sur lequel planche actuellement le secrétariat aux sports, devrait fournir d'autres propositions concrètes sur la formation ou la reconversion.