Tu tires ou tu pointes ? Cette question, classique des places ensoleillées l'été, va-t-elle devenir olympique ? La Confédération mondiale des sports de boule (CMSB) le souhaite ardemment. Certains de ses responsables français et italiens, réunis lundi au Sportel de Monaco, ont présenté leur candidature pour les Jeux olympiques 2024. La CMSB a trouvé un slogan : "un même sport, plusieurs disciplines, une seule candidature".
200 millions de pratiquants. Car la CMSB abrite en son sein la pétanque mais aussi le jeu provençal, son ancêtre, qui se pratique sur un terrain plus long, la boule lyonnaise, avec des boules de différentes tailles, et la Raffa, et ses boules en matière synthétique. La CMSB, qui met en avant le "rôle social" de ces sports, qui font cohabiter des joueurs de générations différentes, s'enorgueillit de 262 fédérations à travers le monde et de 200 millions de pratiquants réguliers dans 165 pays et sur les cinq continents, notamment en Asie. Des chiffres que les dirigeants de la CMSB mettent en parallèle avec le nombre de golfeurs recensés, deux fois moins important. Le golf, qui sera présent aux Jeux de Rio l'an prochain..
La CMSB a mis en ligne un clip intitulé "Boules Sport 2024" :
Pour plaider sa cause, la CMSB peut également compter sur des relais de poids. Si l'annonce de cette candidature s'est faite à Monaco, ce n'est pas un hasard. Le Prince Albert de Monaco est en effet président d'honneur de la Confédération. Claude Guérin, un ancien d'Amaury Sport Organisation, organisateur du Tour de France et propriétaire du quotidien L'Equipe, coordonne la campagne de communication, notamment sur les réseaux sociaux (43.000 contacts sur Facebook, depuis juillet) et des "influenceurs" ont offert leur image, de Jean-Pierre Foucault à Nikos Aliagas, en passant par Gérald Dahan, Marc-Olivier Fogiel, Cécile de Ménibus, Jean-Marc Mormeck ou Patrick Poivre d'Arvor.
Un vote en septembre 2017. La lettre de candidature a été envoyée à Thomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO), le dossier est prêt et des contacts sont en cours pour trouver dans les prochains mois "un équipementier, un organisateur d'événements et un diffuseur international", a expliqué Claude Azéma, président de la CMSB. Le CIO sera amené à voter pour de nouveaux sports aux JO en septembre 2017. Et le "sport boules" aura une solution de rechange, un plan B, s'il venait à être recalé dans deux ans : la possibilité pour les villes de Paris ou de Rome, si l'une d'elles est choisie pour 2024, de proposer les boules comme "sport de démonstration".