Attendu par tout un peuple, Chris Hoy portait sur ses solides épaules une énorme pression. Le pistard écossais n’a pas tremblé mardi lors du keirin. Monstrueux de solidité, le porte-drapeau de la délégation britannique, l’un des sportifs les plus populaires outre-Manche, s’est aisément joué de ses adversaires pour l’emporter sous les clameurs d’un vélodrome acquis à sa cause. Avec ce deuxième titre londonien, après celui de la vitesse par équipe, voilà Chris Hoy riche de six médailles d’or olympiques.
Le colosse écossais (1,86 m pour 92 kg), aux cuisses surdimensionnées (voir ci-contre) confirme ainsi son statut de légende du cyclisme sur piste. Mais son aura dépasse largement son sport. Chris Hoy a en effet désormais dépassé Steve Redgrave, la référence de l'aviron, au nombre de titres olympiques pour un sportif britannique.
Pas encore à la retraite
Chris Hoy écume les pistes des vélodromes depuis maintenant douze ans. Il avait entamé sa moisson olympique par l’argent en vitesse par équipe en 2000 à Sydney. Quatre ans plus tard, à Athènes, il glane l'or du kilomètre (le dernier décerné dans cette épreuve aux JO). De Pékin enfin, il rentre le bagage alourdi par trois médailles d'or magistralement obtenues.
Et à 36 ans, le légendaire pistard pourrait ne pas s’arrêter là. Même si la concurrence lui donne parfois un petit coup de vieux. "Parfois, ils me regardent d'un air bizarre quand je leur parle de ceux avec qui j'ai couru. Je me rends compte alors de mon âge", s'amuse le vétéran. Mais dans deux ans auront lieu les Jeux du Commonwealth à Glasgow, dans sa chère Ecosse. Et les épreuves de piste auront lieu dans un vélodrome baptisé du nom d’un certain… Chris Hoy.