Le CIO a annoncé samedi avoir reçu des preuves de la part du Sunday Times, le journal britannique qui avait révélé des cas de ventes au marché noir de billets des JO de Londres par des officiels, et a décidé de poursuivre son enquête qui devrait s'achever fin septembre début octobre.
"La Commission d'éthique (du CIO) a reçu des preuves de la part du journal et constaté que chaque cas mérite une analyse détaillée incluant l'audition de toutes les parties, particulièrement sur (...) l'infraction délibérée aux différentes règles qui régissent la vente de billets pour les JO", peut-on lire dans un communiqué du CIO. La commission exécutive du CIO, réunie samedi à Londres, a donc autorisé la commission d'éthique à poursuivre son enquête.
"C'est un énorme dossier, avec un grand nombre de personnes impliquées" a estimé le président du CIO Jacques Rogge lors d'une conférence de presse, samedi soir. "Chacun doit pouvoir plaider sa cause, les résultats (de l'enquête) devraient être disponibles fin septembre début octobre car c'est une tâche énorme d'entendre toutes les parties."
En juin, des reporters du Sunday Times qui s'étaient fait passer pour des revendeurs illégaux de billets avaient révélé avoir eu des contacts avec une trentaine d'agents représentant 54 pays disposant de billets excédentaires et prêts à les revendre à prix d'or. Parmi eux se seraient trouvés le président du Comité olympique grec, Spyros Capralos, un officiel serbe, des Chinois, selon les reporters. En mai, le secrétaire général du Comité olympique ukrainien avait été piégé par des reporters de la BBC qui l'avaient surpris en pleine pratique de ce marché noir.