C'est l'antépénultième journée des JO vendredi et il y a de quoi en profiter encore un peu. C'est le cas notamment avec les sports collectifs. Le handball et le basket proposent en effet deux affiches "maousse costaud" : France-Allemagne en handball et Espagne-États-Unis en basket. Vendredi marquera également la dernière apparition d'Usain Bolt sur une piste d'athlétisme aux Jeux olympiques. Que de l'immanquable, donc.
- L'événement : France-Allemagne et Espagne-États-Unis, chocs so chic
À 20h30 (15h30 au Brésil), les JO de Rio proposent (en même temps donc, grrr !) deux affiches XXL, l'une en handball, l'autre en basket. L'une nous concerne, l'autre aurait pu nous concerner. Mais les deux sont des classiques : France-Allemagne d'un côté, Espagne-États-Unis de l'autre.
Après avoir dominé le Brésil en quarts de finale, les handballeurs tricolores retrouvent l'Allemagne. France-Allemagne en handball, c'est une histoire presque aussi riche qu'en football. Avec également un Séville 1982. Lors du Mondial 2007, les Bleus avaient été battus en finale par le pays hôte au bout du suspense (32-31 a.p.) avec un but étrangement refusé à Michaël Guigou en toute fin de match, but qui aurait dû conduire les deux équipes à une séance de jets de sept mètres.
"On ne fera pas référence à ce match-là. Il y a peu de joueurs qui l'ont vécu", a prévenu le sélectionneur Claude Onesta, en quête d'une troisième médaille d'or d'affilée aux JO, un exploit inédit chez les hommes. Peu de joueurs, mais pas n'importe lesquels : Nikola Karabatic, Thierry Omeyer, Luc Abalo, Daniel Narcisse et Michaël Guigou. Depuis ce match, les deux équipes se sont rarement croisées, parce que les Allemands n'ont pas exactement fréquenté les mêmes sphères que les Bleus. La Nationalmannshaft n'a effet renoué avec le podium d'une grande compétition qu'en janvier dernier, lors du dernier championnat d'Europe, avec une victoire finale face à l'Espagne (24-17). Vendredi soir, ce sera donc le champion d'Europe en titre contre le champion du monde.
Ce sera exactement le même cas de figure dans le tournoi de basket, où les États-Unis, champions du monde en 2014, retrouvent l'Espagne, championne d'Europe l'an dernier. Espagne-États-Unis, c'est aussi le remake des deux dernières finales olympiques, deux des plus beaux matches de l'histoire du jeu, ni plus ni moins (118-107 à Pékin, en 2008, et 107-100 à Londres, en 2012, à chaque fois à l'avantage des Américains). La Roja peut-elle espérer renverser enfin Team USA ? Sur ce qu'elle a montré contre la France en quarts de finale, elle a les moyens en tout cas de la contrarier. Attention, toutefois, la presse espagnole annonce que Pau Gasol est incertain pour cette demi-finale. Les Bleus vous répondraient que c'est Nikola Mirotic qui a été leur bourreau, mais quand même…
- L'événement (2) : la dernière ligne droite olympique de Bolt
Jeudi, lors des séries, Jevaughn Minzie, Asafa Powell, Nickel Ashmeade et Kemar Bailey-Cole ont terminé 3es de leur série du relais 4x100 m. L'essentiel est sauf : la Jamaïque est qualifiée pour la finale (avec le 5e temps) et Usain Bolt aura donc droit à sa ligne droite d'honneur, sa dernière aux Jeux olympiques, avec, en ligne de mire, un triple triplé 100, 200 et 4x100 m*. Mais attention, le suspense est autrement plus grand que sur 200 m, d'abord parce qu'un lâcher de bâton est vite arrivé mais aussi parce que la concurrence sera rude, avec notamment les États-Unis, le Canada et le Japon.
*L'un des membres du relais jamaïcain lors des Jeux de Pékin en 2008, Nesta Carter, a été contrôlé positif et cette médaille d'or pourrait être remise en cause.
- L'anecdote : Yohann Diniz, la politique du marcheur
Yohann Diniz va-t-il finir par y arriver ? À 38 ans, le Champenois, qui dispute vendredi, dès 13 heures (8 heures à Rio), le 50 km marche va tenter de remporter son premier titre dans une grande compétition, Mondial ou Jeux olympiques. Triple champion d'Europe, le "facteur" (c'est son métier) n'a en effet jamais trop réussi sur le plan planétaire, malgré une médaille d'argent aux Mondiaux d'Osaka en 2007. Mais Diniz n'est pas seulement passionné de marche. Il l'est aussi de politique et il fut même un temps encarté à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Il admet cependant dans les colonnes de L'Équipe avoir un peu "lâché" la politique. "Parce que la politique ne me plaît pas trop actuellement", reconnaît-il. "Quand les citoyens se regrouperont, oui. Il y a trop de lobbies, trop d'interférences. À nous de créer, de lever le bouclier." En attendant, le recordman du monde du 50 km marche entend déjà lever la médaille.
- Le chiffre : 14'11"15
Une semaine après avoir décroché la médaille d'or du 10.000 m en éradiquant le record du monde, l'Éthiopienne Almaz Ayana va tenter de réaliser le doublé 5.000-10.000, comme l'avait fait sa compatriote Tirunesh Dibaba à Pékin, en 2008. Elle pourrait surtout y ajouter le record du monde de la distance, qui est la propriété de cette même Dibaba en 14'11"15. En juin dernier, Ayana a couru au meeting de Rome en 14'12"59. Étant donné qu'Ayana a "collé" plus de quatorze secondes au vieux record du monde de la Chinoise Junxia Wang sur le 10.000, elle semble avoir celui du 5.000 dans les jambes. Réponse à 2h40.
Les médailles du jour :
13h00 : Athlétisme - 50 km marche hommes
16h30 : Badminton - Simple femmes, double hommes
19h00 : Équitation - 2ème manche finale saut d'obstacles
19h30 : Athlétisme - 20 km marche femmes
20 heures : BMX - Finale femmes
20 heures : Natation synchronisée - Libre ballet par équipes
20h10 : BMX - Finale hommes
20h30 : Water-polo - Finale femmes
21 heures : Boxe - Moins de 60 kg femmes
22 heures : Hockey sur gazon - Finale femmes
22h30 : Foot - Finale femmes
23 heures : Pentathlon moderne - Épreuve combinée femmes
1h30 : Athlétisme - Perche femmes
1h38 : Lutte libre - Moins de 57 kg hommes
2h10 : Athlétisme - Marteau hommes
2h31 : Lutte libre - Moins de 74 kg hommes
2h40 : Athlétisme - 5000 m femmes
3 heures : Taekwondo - Moins de 67 kg femmes
3h15 : Athlétisme - 4x100 m femmes
3h15 : Taekwondo - Moins de 80 kg hommes
3h35 : Athlétisme - 4x100 m hommes