Cette fois, le décalage horaire n'est pas vraiment à notre avantage. Du fait des cinq heures de décalage entre Rio et la France, les finales des deux principaux sports olympiques, la natation et l'athlétisme, auront lieu dans la nuit chez nous. Comme on ne peut pas non plus se passer de sommeil, Europe 1 a choisi pour vous les cinq épreuves pour lesquelles ça vaudra (vraiment) le coup de mettre son réveil. Ou de ne pas se coucher.
- Dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8, 4h42. Natation : finale du 4x100 m.
France-États-Unis pour une belle.Jason Lezak qui prend la vague d'Alain Bernard dans les derniers mètres à Pékin, en 2008. Yannick Agnel qui résiste à Ryan Lochte dans le dernier relais, à Londres, en 2012. Lors des deux derniers JO, le relais 4x100 m a donné lieu à de magnifiques émotions. La belle entre les États-Unis et la France devrait en offrir d'autres alors que les Bleus vont défendre une invincibilité qui dure en grande compétition depuis 2011. Champion olympique, du monde et d'Europe en titre, le relais français aura l'ambition de placer la natation tricolore sur la bonne vague.
- Dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12, 4h00. Natation : finale du 200 m 4 nages.
Phelps pour la légende. Il avait pris sa retraite après les Jeux de Londres, avec 22 médailles olympiques dans sa besace, dont 18 en or. Deux ans plus tard, après avoir nagé en eaux troubles (arrestation, dépression), Phelps a replongé dans le grand bain avec la volonté d'augmenter encore sa collection. Également aligné sur le 200 m papillon, le nageur de Baltimore sera surtout attendu sur le 100 m papillon et le 200 m 4 nages, deux épreuves dont il est le triple tenant du titre. Sur cette dernière distance, son duel avec son compatriote Ryan Lochte est particulièrement attendu. En cas de succès, Phelps rejoindrait dans la légende les athlètes Carl Lewis (longueur, de 1984 à 1996) et Al Oerter (disque, de 1956 à 1968), vainqueurs de la même épreuve sur quatre JO différents.
- Dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13, 3h40. Natation : finale du 50 m.
Manaudou pour le doublé. Il y a quatre ans, Yannick Agnel était le fer de lance de la natation française. Cette année, ce sera Florent Manaudou. Champion olympique surprise il y a quatre ans, le petit frère de Laure, de plus en plus grand, a confirmé en devenant champion d'Europe (2014 et 2016) et champion du monde (2015) sur la longueur de bassin. Qualifié sur cette seule épreuve en individuel, Manaudou jouera tout sur un peu plus de 20 secondes. Mais comme la pression semble glisser sur lui, il sera l'un des grands favoris à sa propre succession, ce qui serait historique. Jamais un nageur français n'a réussi la passe de deux aux Jeux olympiques.
- Dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15, 3h25. Athlétisme : finale du 100 m.
Bolt pour le triplé. Usain Bolt va-t-il réussir là où le grand Carl Lewis avait échoué ? Double champion olympique en 1984 et 1988 sur la distance reine, la légende américaine n'avait pas réussi à se qualifier lors des très relevées sélections américaines en 1992. Sauf pépin physique ou élimination prématurée, Bolt, lui, sera bien là pour défendre son titre acquis pour la première fois en 2008. Son principal rival devrait être son prédécesseur au palmarès : l'Américain Justin Gatlin, champion olympique en 2004, à Athènes, et de retour au sommet ces dernières saisons après avoir purgé quatre années de suspension pour dopage à la testostérone. Cette saison, Gatlin a couru en 9"80. L'an dernier, lors de la finale des championnats du monde, ce chrono ne lui avait pas suffi pour battre "La Foudre", vainqueur en 9"79. Et comme le Français Jimmy Vicaut est troisième meilleur performeur de l'année en 9"86, voilà qui promet…
- Dans la nuit du lundi 15 au mardi 16, 1h35. Athlétisme : finale de la perche
Lavillenie pour une revanche. Depuis sa victoire aux JO de Londres en 2012, le perchiste tricolore a manqué ses deux grands rendez-vous internationaux, les championnats du monde 2013 (2ème) et 2015 (3ème). À Rio, le recordman du monde se voit offrir une occasion en or d'effacer ces deux échecs avec un deuxième titre olympique. Quelque chose nous dit que le Charentais aimerait également être le premier homme à être champion olympique en franchissant la barre symbolique des six mètres…