JO : le skeleton, ventre à terre !

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DISCIPLINE A PART - Les compétitions de skeleton ont commencé jeudi sur le site de Sanki.

Discipline la plus méconnue des sports de glisse, le skeleton, dont les épreuves se déroulent jeudi et vendredi à Sotchi, se démarque de la luge et du bobsleigh et en fait un sport définitivement à part.

Le skeleton tient son nom de la forme du châssis, en acier, qui ressemble à un squelette. Son principe, simple à la base - un homme sur une planche - fait que ses origines sont antérieures à celles du bobsleigh. Le skeleton est apparu pour la première fois en Suisse à la fin du XIXe siècle. C'est d'ailleurs à Saint-Moritz, dans le canton des Grisons, que le skeleton a fait ses deux apparitions olympiques au XXe siècle, en 1924 puis 1948. Il a ensuite fallu attendre les Jeux de Salt Lake City, en 2002, pour que le skeleton fasse son retour aux JO, chez les femmes et les hommes.

L'engin peut atteindre jusqu'à 130 km/h :

C'est la principale différence avec le bobsleigh et la luge où les compétiteurs sont  respectivement en position assis et sur le dos. En skeleton, les concurrents sont allongés sur le ventre, ce qui donne la sensation qu'ils se lancent littéralement à l'assaut de la piste. De fait, la tête se trouve à une quinzaine de centimètres à peine de la glace. Le poids de la luge est réglementé : il ne doit pas excéder 43 kg chez les hommes et 35 kg chez les femmes. Sa température est également mesurée : en effet, des patins chauffés favoriseraient une fonte de la glace et donc une meilleure descente.

Comme en luge et en bobsleigh, la performance repose beaucoup sur la poussée. La luge est calée dans un petit rail sur 50 mètres, parcourus à la course entre quatre et cinq secondes par le concurrent qui saisit sa luge par deux poignées situées sur la partie haute. Un dixième de seconde de perdu sur la poussée, c'est généralement trois dixièmes de perdus en bas de la piste. L'objectif du concurrent est de ne pas perdre de vitesse sur les 1.500 m de la piste. Il lui faut pour cela assurer sa conduite dans les virages et éviter les contacts avec le bord de piste. Le pilotage se fait avec les épaules et les genoux, dont les mouvements donnent l'inclinaison nécessaire à l'engin, qui ne dispose pas de freins mais de pare-chocs à l'avant et à l'arrière afin de protéger l'athlète de la paroi de la piste.

L'épreuve est disputée en deux fois deux séries et le concurrent qui a réussi le meilleur temps total sur les quatres est déclaré vainqueur. A la différence de la luge et du bobsleigh, où l'Allemagne domine, le skeleton est davantage une spécialité anglo-saxonne : un seul des six titres olympiques décernés depuis 2002 a échappé aux Etats-Unis, au Canada ou à la Grande-Bretagne.

Skeleton, 930

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Influence anglo-saxonne oblige, le style a toute sa place en skeleton, essentiellement dans les casques, en plastique dur. Equipés d'une mentonnière et d'une visière, ils sont décorés et donnent des images spectaculaires une fois le concurrent lancé à 130 km/h !