"Nous avions eu 47 médailles à Pékin. Nous en visons donc 48". Ainsi plastronnait Hugh Robertson, ministre britannique des Sports, avant le début des Jeux olympiques. Après quatre jours de compétition, ce bel optimisme a fait place à une gêne grandissante. Car les sujets de sa gracieuse Majesté n’ont pour l’heure pas remporté la moindre médaille d’or, devant se contenter de 2 médailles d’argent de deux de bronze. Un bilan famélique matérialisé par une bien embarrassante 21e place au classement, certes provisoire, des nations.
"S’il vous plaît, pourrions-nous avoir une médaille d’or ? Dans n’importe quel sport…" ; implorait mardi en Une le Sun. Mais le tabloïd le plus lu outre-Manche n’a pas été entendu. Ni les nageurs, ni David Florence, numéro un mondial en canoë, ne sont parvenus à vaincre le signe indien. Le Royaume a même connu un crève-cœur avec le sacre de l'Allemagne dans le concours complet d'équitation, devant l'équipe emmenée par la petite-fille de la reine Elizabeth II, Zara Phillips. Un crime de lèse-majesté qui a arraché quelques larmes à l'assistance.
Cavendish ne lance pas la dynamique
Pourtant, la moisson britannique devait débuter dès le premier jour de compétition. Sur route, Mark Cavendish, meilleur sprinteur du monde, était attendu pour remporter la première médaille d’or de la délégation locale. Las, de sprint il ne fut pas question, et la fameuse dynamique de la victoire ne s’est pas enclenchée. Rebecca Adlington, championne olympique à Pékin sur 400 mètres nage libre, fut la suivante à décevoir son peuple. Qui, depuis, attend l’or avec un flegme de moins en moins britannique.
Alors que d’ordinaire, l’organisation booste les performances des athlètes autochtones, la Grande-Bretagne sait d’ores et déjà qu’elle aura du mal à rééditer sa performance de Pékin, quand elle avait ramené 47 médailles, dont 19 du plus beau métal. Et les Français, troisièmes au classement des médailles, et qui n’ont pas oublié que ces Jeux 2012 auraient pu (dû ?) avoir lieu à Paris, peuvent savourer.