C'est l'une des conséquences indirectes de la lutte antidopage : certains athlètes reçoivent leurs médailles longtemps après les faits. Jeudi, c'est une sorte de record que la lanceuse de disque tchèque Vera Cechlova a établi en recevant sa médaille de bronze olympique... neuf ans après les faits. En effet, en 2004, à Athènes (souvenez-vous, Laure Manaudou était alors sacrée championne olympique), la Tchèque avait terminé quatrième du concours de lancer du disque avec un jet mesuré à 66,08 m, derrière la Russe Natalya Sadova (67,02 m), la Grecque Anastasia Kelesidou (66,68 m) et la Biélorusse Irina Yatchenko (66,17 m).
"C'est la réalisation de mon rêve athlétique"
Oui, mais voilà, des tests antidopage effectués l'an dernier (comme quoi, les cyclistes ne sont pas les seuls dont on conserve les urines) ont révélé que la Biélorusse (on peut dire Bélarusse aussi) avait utilisé des stéroïdes anabolisants. Disqualifiée par le Comité international olympique en décembre 2012, Yatchenko a été éjectée du podium. Sa place sur la boîte a été officiellement récupérée par Cechlova en mai dernier. "C'est la récompense pour toutes ces années d'attente", a déclaré l'athlète, au cours d'une cérémonie organisée par le Comité olympique tchèque. "J'éprouve un sentiment de grande satisfaction. C'est la réalisation de mon rêve athlétique." Outre cette toute nouvelle médaille olympique fraîche émoulue, Cechlova avait également décroché deux autres médailles de bronze dans sa carrière, aux championnats d'Europe Espoirs, en 1999, à Göteborg, et aux Mondiaux seniors d'Helsinki, en 2005. Mais, ces deux fois-là, elle avait eu la chance de monter physiquement sur le podium.