Jean-Michel Aulas : Michel Platini est "d'une intégrité totale"

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Malgré sa suspension de 90 jours, Michel Platini reste candidat à la présidence de la Fifa. © Harold CUNNINGHAM/UEFA/AFP
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SOUTIEN - Le président de l'OL a confirmé au micro d'Europe 1 son soutien au président de l'UEFA, actuellement suspendu de toutes fonctions dans le football.
INTERVIEW

Suspendu de toutes fonctions dans le football et obligé de se défendre d'une quelconque irrégularité dans une affaire de paiement différé par la Fifa, Michel Platini peut compter sur le soutien de Jean-Michel Aulas. Actuellement à Saint-Pétersbourg où son équipe doit affronter le Zénith mardi soir, en Ligue des champions, le président de l'OL a réagi au micro d'Europe 1 à la longue interview accordée par le président de l'UEFA au quotidien Le Monde, dans laquelle il reconnaît notamment qu'il n'avait pas eu de contrat écrit pour sa mission rémunérée plusieurs millions de francs suisses à la Fifa.

"C'est vrai qu'à la lecture du Monde, on sent une ambivalence entre des règles habituelles beaucoup plus strictes et une bonne foi, une intégrité totale de la part de Michel", reconnaît "JMA". "Je comprends qu'il puisse y avoir à travers l'exégèse de ces paroles sorties du contexte une forme de doute. Mais, à l'époque (en 1998, ndlr), on est dans un contexte où il est demandé à Michel Platini de donner un coup de main à la Fifa sur le plan de l'organisation des calendriers, sur toute une série de choses en lien avec la gouvernance du football, ce qu'il a parfaitement réussi après en étant patron de l'UEFA d'ailleurs. Et comme l'argent n'est pas sa priorité, il joue probablement à l'époque avec Blatter, alors le pape du football."

"Il n'y a pas d'autre alternative pour la Fifa." Malgré ce qui apparaît à la lecture de ses propos comme une incroyable légèreté, Michel Platini continue d'avoir la confiance de Jean-Michel Aulas.

"J'ai vu l'UEFA avant, pendant et après lui, une organisation presque aussi puissante que la Fifa, peut-être plus facile à diriger certes. Il faut regarder le contexte à la Fifa : qui est susceptible de la reprendre en mains, qui connaît le football de l'intérieur tout en ayant eu la responsabilité d'une gouvernance aussi complexe que celle de l'UEFA ?", fait mine de s'interroger le boss de l'OL. "Michel est quelqu'un d'une intégrité totale qui a su grandir en tant que dirigeant tout en ayant été joueur, ce qui lui donne sa crédibilité. En tant que dirigeant du football depuis maintenant 25 ans et en ayant été extérieur au football auparavant, je lui garde ma confiance car je crois qu'il n'y a pas d'autre alternative à la Fifa pour remettre de l'ordre. Il n'y a personne qui ait une telle crédibilité." Pour le moment, l'élection à la présidence de la Fifa reste maintenue au 26 février.