Interrogé samedi dans les colonnes du quotidien L'Equipe sur les matches dans le match entre Parisiens et Marseillais, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France (2002-04), Jacques Santini, avait donné tous les Parisiens gagnants. Tous sauf un : Kévin Trapp. C'est pourtant le gardien allemand du PSG qui a été le héros inattendu du "classique", dimanche soir (2-1). Alors que son vis-à-vis Steve Mandanda s'est incliné à deux reprises sur penalty face à Zlatan Ibrahimovic (et même à trois puisque le deuxième penalty fut à retirer), lui a sorti l'arrêt qu'il fallait dans le même exercice, face à Abdelaziz Barrada, alors que le score était de 2-1 pour le PSG (55e). L'ancien portier de l'Eintracht Francfort a parfaitement lu la trajectoire du ballon, qu'il dévié d'une main ferme en corner.
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Les deux erreurs de Bordeaux (presque) oubliées. "Pour un gardien, le penalty, c'est plus facile, car il n'y a rien à perdre", a confié Trapp au micro de Canal+, dans un français déjà fort bon. "Je travaille beaucoup pour m'améliorer. Ça me fait du bien (d'être soutenu par le public, ndlr), mais il faut que je confirme." Confirmer, oui, car Trapp avait des choses à se faire pardonner après le match nul concédé face à Bordeaux, le 11 septembre dernier (2-2). Il avait alors commis deux bourdes énormes, une faute de main sur corner puis une du pied devant Wahbi Khazri. Dimanche soir, face à l'OM, il a au contraire réalisé deux parades décisives : le penalty, donc, mais également une intervention des... genoux, sur une reprise de Rémy Cabella en toute fin de match (90e).
Trapp répond aux questions en français, et avec la mèche en place... :
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"Je n'étais pas inquiet pour lui", insiste Blanc. La performance d'ensemble du gardien allemand lui a valu l'éloge des deux coaches : celui de l'OM, Michel, qui a dit de lui qu'il avait été "le meilleur Parisien du match" et celui du PSG, Laurent Blanc, qui lui avait maintenu sa confiance après le match de Bordeaux. "Un penalty c'est un duel, et Trapp l'a gagné", a insisté le coach parisien. "C'était une action déterminante pour le match. Je n'étais pas inquiet pour lui, il a un potentiel intéressant, un profil très moderne. Je ne veux pas qu'il change sa façon de jouer." Si Trapp est désormais au niveau où on l'attend, il ne faudrait pas que ses partenaires, plutôt timides dimanche soir, à l'exception de Zlatan Ibrahimovic, ne perdent le leur au fil des rencontres...