Avant de penser à décrocher la lune, le PSG se contenterait bien d'accrocher un nul, mercredi soir, à Kiev (20h45). Certes, cela le condamnerait à coup sûr à devoir battre Porto lors de la dernière journée pour terminer premier de son groupe, mais cela lui permettrait, d'abord et surtout, d'assurer sa présence en huitièmes de finale de la Ligue des champions, une nécessité autant sportive que financière.
"Demain (mercredi), nous avons tout pour faire un bon match parce que nous avons une bonne opportunité d'aller en huitièmes de finale", a déclaré l'entraîneur du PSG, Carlo Ancelotti, dont l'équipe disposerait d'un joker en cas de revers, le 4 décembre prochain, contre Porto. "Ça suffit de faire un match nul mais nous allons jouer pour gagner."
Ibrahimovic est de retour
Gagner, le PSG a dû mal à le faire ces derniers temps. Battu par Saint-Etienne (2-1) puis tenu en échec à Montpellier (1-1), le club de la capitale s'est à nouveau incliné, samedi dernier, face à Rennes (2-1), une défaite concédée malgré une double supériorité numérique (11 contre 9) pendant quarante minutes. "L'équipe n'a pas montré la bonne attitude lors du dernier match. Jusque-là, cela n'a pas été suffisant, on doit faire plus", considère Ancelotti, qui a même lâché le terme de "crise". "On traverse une période pas facile. C'est facile de tomber là-dedans mais on peut aussi s'en sortir vite en faisant un bon match. J'ai confiance dans le caractère, la personnalité et le professionnalisme de mes joueurs."
Et parmi ces joueurs, le PSG retrouvera le Suédois Zlatan Ibrahimovic qui, la semaine dernière, a tutoyé les limites du réel en inscrivant un retourné de l'extérieur de la surface en match amical, contre l'Angleterre. Suspendu à Montpellier et contre Rennes, "Ibra" avait été le héros de la dernière victoire en date du PSG, il y a deux semaines, contre le Dinamo Zagreb (4-0). C'est grâce à ce succès que le PSG se trouve aujourd'hui en bonne position pour se qualifier avant d'affronter le Dynamo Kiev, qu'il avait écrasé à l'aller (4-1). "La victoire est impérative (en fait, non ndlr). On va tout faire pour ça", a promis Nene, qui accompagnait son entraîneur en conférence de presse, mardi. "On doit penser à ce match important demain et mettre tout en ordre."
Ancelotti assume et s'expose
Quand Nene dit "tout en ordre", il doit penser au jeu. Car le PSG continue de piocher à ce niveau. Quelle est l'identité de jeu du PSG version Ancelotti ? Personne ne peut répondre. 4-2-3-1, 4-3-3, 4-3-1-2, les options ne cessent de changer et les hommes aussi, hormis l'inamovible Ibrahimovic. Samedi, face à Rennes, le choix du technicien transalpin de se priver d'un attaquant de pointe a fait l'objet de nombreuses discussions. "J'ai dit aux joueurs que l'on devait tous prendre nos responsabilités", a admis Ancelotti. "Quand on perd, la plus grande responsabilité incombe toujours à l'entraîneur. Mais les joueurs aussi sont responsables. Je leur ai dit que j'attendais une réaction, que l'on devait tous prendre nos responsabilités."
Ancelotti a forcément eu vent du destin de son compatriote Roberto di Matteo, éjecté mercredi de son poste d'entraîneur de Chelsea après la défaite face à la Juventus Turin, mardi soir, en Italie (0-3). Il sait aussi que les dirigeants qatariens n'hésiteront pas à s'en séparer si les résultats ne suivent pas. A Kiev, le PSG a besoin au minimum d'un résultat nul. Et Ancelotti le sait mieux que personne.