La Nouvelle-Zélande ne verra certainement plus la Coupe du monde du rugby. Un petit pays, une petite économie où le rugby est déjà ancrée dans le patrimoine. Les dirigeants de ce sport souhaitent l'universalité du jeu. Tout laisse donc croire que des grandes nations comme les Etats Unis, la France ou la Grande Bretagne accueilleront la prochaine édition.
Mais lorsqu'on se trouve à Napier, petit port de plaisance situé sur l’île du Nord, nous sommes immédiatement captivés par le charme de cette bourgade. Et on souhaiterait presque voir plus de sport dans ce genre d’endroits. C’est une ville d’une architecture des années 30, des petites maisons en bois, le long du Pacifique.
Un stade inhabituel
Tout le week end, l’office du tourisme a d’ailleurs décidé de colorer les rues et de faire un revival des années folles. Tractions dans les rues, costumes d’époque et concerts de jazz en plein air. Quelle bouffée d’oxygène si l’on compare avec les bandas caractéristiques des matches de rugby. Et le stade de McClean Park où la France va jouer contre le Canada est unique dans son genre. Un virage sans tribune, une grande pelouse remplie de palmiers sur le coté, avec en toile de fond une vue sur la mer.
C’est certes un peu rustique, voir artisanal mais ça change des grands blocs de bétons de Twickenham, du gigantisme du Millénium Stade de Cardiff ou de l'austérité du Stade de France. Dans ce superbe décor, la communion des supporters tricolores mélangés aux Canucks ressemble à une véritable scène de cinéma. A en devenir presque nostalgique et à regretter la mondialisation du rugby...