L'Allemand John Degenkolb, qui avait remporté Milan-San Remo au mois de mars, a ajouté un autre "monument" à son palmarès en remportant dimanche Paris-Roubaix. Le coureur de l'équipe Giant-Alpecin, vainqueur devant Zdenek Stybar (Etixx-Quick Step) et Greg Van Avarmaet (BMC), a réglé au sprint un groupe de six coureurs. Jamais autant de coureurs ne s'étaient disputés la victoire sur le vélodrome depuis 1997 et le succès du Français Frédéric Guesdon. Degenkolb - ancien... policier ! - s'impose après une course qu'il a parfaitement gérée, que ce soit sur les pavés ou à l'approche du but.
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Comme Sean Kelly en 1986. Déjà deuxième l'an dernier, le leader de Giant, 26 ans, est le premier coureur depuis l'Irlandais Sean Kelly en 1986 à réaliser cet étonnant doublé composé de la première classique printanière, chasse privilégiée des sprinteurs-puncheurs, et "l'Enfer du Nord", davantage réservé aux purs spécialistes. Degenkolb est également le premier coureur allemand à s'imposer sur le Vélodrome après Josef Fischer en... 1896 ! C'était alors la première des 113 éditions de Paris-Roubaix.
Kristoff dixième. Degenkolb et son équipe ont fait la différence à une dizaine de kilomètres de l'arrivée, en distançant l'épouvantail, le Norvégien Alexander Kristoff, vainqueur du Tour des Flandres dimanche dernier. Le sprinteur de l'équipe Katusha a finalement pris la dixième place, à 31 secondes. "On a su s'économiser", s'est félicité Degenkolb. "On a regardé comment ça se passait avant de se rapprocher de l'avant dans les derniers kilomètres. Mais, c'est le succès de toute une équipe. Si je le pouvais, je partagerais le pavé (promis au vainqueur)."
Le panache de Wiggins. Pour sa dernière course sur route, le Britannique Bradley Wiggins (Team Sky) a bien essayé de secouer le cocotier à une trentaine de kilomètres du but. Mais le champion du monde du contre-la-montre, pas toujours bien placé sur les pavés, n'a pas réussi à peser sur la course. Il finit 18e, juste derrière le premier Français, Florian Sénéchal (Cofidis), 17e. Pendant la course, une partie du peloton a forcé un passage à niveau à 87 kilomètres de l'arrivée, sans conséquence ni sur l'intégrité des coureurs ni sur le déroulement de la course.
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