LIGA - L'Atletico reste confiant à l'heure de recevoir le géant barcelonais. L'Atletico Madrid est ambitieux. Mais jusqu'à quel point ? Si le président Cerezo n'a pas hésité à claironner la volonté de conserver le titre en Ligue Europa, les intentions sont bien moins précises en ce qui concerne la Liga. Difficile, effectivement, de se positionner en candidat au titre avec ces deux ogres que sont le Real Madrid et le FC Barcelone. Pendant de longues années, les Colchoneros ont recruté à tout-va avant de systématiquement se casser les dents sur l'hégémonie bicéphale qui a court en Espagne. Depuis l'arrivée de Quique Sanchez Flores, le club mise sur la continuité au sein d'un effectif, qui comporte des éléments du calibre de Forlan et Agüero (qui devrait être présent face au Barça), et en tire forcément des bénéfices. Le titre en Ligue Europa en est la meilleure preuve, la finale en Coupe du Roi aussi, tout comme le succès face à l'Inter Milan de Benitez en SuperCoupe d'Europe. Les automatismes sont là et l'Atletico poursuit sur sa lancée comme en témoignent les six points obtenus en ouverture face à Gijon (4-0) puis à Bilbao (2-1). Deux victoires et une première place à la clé ex-aequo avec Valence. Le soutien indéfectible des supporteurs "La première place est anecdotique. Elle ne va pas nous faire perdre le sens des choses ni penser que nos objectifs ont changé", répond d'emblée l'entraîneur dans les colonnes de AS. Toutefois, Quique Sanchez Flores veut bien reconnaître que cette position "donne de la confiance à l'équipe". Une confiance qui sera nécessaire pour la réception du Barça, dimanche dans un Vicente Calderon en fusion. Car c'est une autre constante autour de l'Atletico, les supporters sont chauds et apportent un soutien indéfectible dont ils sont aujourd'hui récompensés. L'Atletico redevient donc à la mode, ce qui ne convient pas forcément à son entraîneur. "Quand un entraîneur adverse ou quelqu'un en dehors du club dit que nous représentons une alternative (au Barça ou au Real Madrid), ce qu'il fait, c'est nous mettre la pression. Ça vaut ce que ça vaut, nous avons nos limites et on doit atteindre un niveau d'excellence pour marquer autant de points que le Real et le Barça", consent Quique Sanchez Flores, conscient de la qualité extrême du duo de géants. Pour s'en rapprocher, il convient donc de continuer à grandir et bien entendu de les bousculer dans les confrontations directes. En ce sens, le succès d'Hercules au Camp Nou représente un signal fort envoyé à la concurrence. Pep Guardiola le sait parfaitement et la réponse a fusé face au Panathinaïkos en Ligue des champions (5-1). Il reste à savoir quelle version se déplacera à Madrid. Il y a fort à parier que l'entraîneur catalan aura trouvé les mots pour que l'accident face à Hercules ne se répète pas. Charge à l'Atletico de montrer qu'il peut, dans tous les cas, faire face sans courber l'échine.