Un joker en moins.Brillante vendredi lors des deux premiers simples, la France a été beaucoup moins convaincante samedi en double. Très bons au service (17 aces), Julien Benneteau et Michaël Llodra ont en revanche offert beaucoup trop de points à la volée. Dans la seconde manche, les joueurs tricolores ont profité d'une baisse de régime des Autrichiens avant de s'incliner dans les deux derniers sets (6-4, 3-6, 6-3, 6-4). Dimanche, les Bleus auront encore deux occasions pour valider leur billet pour les quarts de finale. A lire : Il faudra attendre dimanche
Une première depuis 2009. En perdant contre Jürgen Melzer et Oliver Marach, la paire française a perdu son invincibilité en double. Depuis plus de deux ans, les Français ne s'étaient plus inclinés dans cet exercice. La République Tchèque est la dernière équipe à avoir fait chuter les Bleus. C'était lors du premier tour de l'édition 2009.
Le fantôme de Belgrade. A chaque temps fort, les Bleus n'ont pas vraiment fait preuve de sérénité. Plusieurs balles de break vendangées, des volées faciles qui restent dans le filet, des fautes directes trop nombreuses, etc. A plusieurs reprises, Michaël Llodra et Julien Benneteau ont manqué de lucidité pour finir des points a priori abordables. Comme si le fantôme de Belgrade n'avait toujours pas complètement disparu.
Une statistique rassurante. Cette donnée rassurera peut-être les esprits inquiets : la France n'a jamais perdu une rencontre à l'extérieur après avoir mené 2-0. Même si Jürgen Melzer venait à battre Gilles Simon dimanche, il resterait un cinquième match. Et dans cette ultime rencontre, on ne voit pas bien comment Jérémy Chardy, extraordinaire vendredi, pourrait perdre contre un Stefan Koubek, 206e joueur mondial à l'ATP.
L'avis du coach. Guy Forget était visiblement déçu après la rencontre. Au micro de France 4, il n'a pas hésité à pointer du doigt le match "moyen" de ses joueurs : "Micha et Julien peuvent jouer beaucoup mieux que ça". Et de poursuivre : "j’ai des regrets. En face, ils n’ont pas été extraordinaires. Il y avait largement la place. Après, on mène toujours 2-1, il ne faut pas s’affoler".