CAN - Les Pharaons viseront un troisième titre de rang, dimanche, face au Ghana. Si cette Coupe d'Afrique des Nations ne restera pas gravé dans les mémoires sur le plan du jeu, l'Egypte pourrait malgré tout marquer l'histoire en remportant la compétition pour la troisième fois de suite. Une performance que les Pharaons n'avaient pu accomplir en 1962, après leur deux succès 1957, la première de l'histoire, et 1959. Les partenaires de Saleh Selim s'étaient alors inclinés en finale face aux Walya Boys éthiopiens (4-2, a.p.). C'est cette fois le Ghana qui va se présenter en travers de la route des hommes d'Hassan Shehata. Et les Ghanéens, surnommés les "Baby Black Stars" en raison du jeune âge de l'effectif, surfent sur leur titre de champions du monde des Â20 ans acquis en 2009. Pourtant, rien n'était gagné pour les joueurs de Milovan Rajevac puisque le sélectionneur serbe a dû faire sans John Mensah et Stephen Appiah, blessés, Muntari, écarté, et alors qu'Essien n'aura joué qu'une seule petite demi-heure avant de déclarer forfait pour le reste de la compétition. La tactique implacable de l'Egypte Mais, sans briller de mille feux par leur jeu chatoyant, en ennuyant même les spectateurs la plupart du temps, les partenaire d'Ayew ont su se hisser jusqu'en finale, une performance qu'ils n'avaient plus accompli depuis 1992, leur dernière victoire à la CAN remontant à 1982. Les quadruples vainqueurs de la compétition s'appuieront une nouvelle fois sur l'efficacité du Rennais Asamoah Gyan, tandis que Kingson se chargera d'endiguer les offensives égyptiennes dans ses buts. Mais face à eux se présentent une machinerie qui semble indéboulonnable. Bien en place tactiquement, les Pharaons ne proposent peut-être pas un jeu chatoyant, mais la discipline irréprochables développée par les partenaires de Zidan en font les favoris à leur propre succession. Après une demi-finale forcément agitée face à l'Algérie (4-0), les Egyptiens se présenteront donc prêts à en découdre pour marquer l'histoire...