Tout le monde veut sa peau ! L'Espagne de Vincente Del Bosque entend bien entrer dans l'histoire le 1er juillet prochain. S'ils remportent cet Euro 2012, les coéquipiers de Fernando Torres réussiront en effet un triplé historique (après l'Euro 2008 et la Coupe du Monde 2010). Une performance de choix qui confirmerait leur actuelle première place au classement FIFA. Forts de leurs huit succès en huit matches de qualifications, les Espagnols font en tout cas figure de grands favoris à leur propre succession. Mais quelques doutes subsistent encore.
Des défauts à corriger
A l'image d'autre grandes nations, ils sont confrontés à certains problèmes majeurs : l'absence de Carles Puyol, défenseur central et pièce essentielle de la Roja, est préjudiciable. Néanmoins, le plus grand souci de cette équipe vient du secteur offensif. Victime d'une fracture du tibia, David Villa ne défendra son titre de meilleur artilleur de l'Euro. De son côté, Fernando Torres n'offre aucune garantie au terme d'une saison catastrophique avec Chelsea. De l'autre côté des Pyrénées, on compte donc essentiellement sur ses milieux de terrain, comme Andres Iniesta, Xavi, Cesc Fabregas et David Silva, pour aller au bout.
Et le premier match contre l'Italie a confirmé ces doutes. Dimanche dernier, Del Bosque a lancé sa sélection sans véritable attaquant sur la pelouse. L'entrée de Fernando Torres dans la compétition a été délicate pour lui, loupant deux énormes occasions de lancer idéalement son équipe dans la compétition. Si la défense centrale s'est montré rassurante, Iker Casillas a tout de même dû s'employer. Cependant, le jeu très "barcelonais", qui consiste à priver totalement l'adversaire de ballons, reste une grande force de l'Espagne. De bon augure avant d'aller défier l'Irlande, équipe la plus faible de ce groupe C.