La chance des champions. Après un match plutôt ennuyeux, l'Espagne a réussi une nouvelle fois à se hisser en finale. Avec l'aide du poteau, Cesc Fabregas a transformé le dernier tir au but, mettant un terme aux espoirs lusitaniens. Avec une troisième finale consécutive, la Roja égale dans les annales la RFA, seule nation à avoir réalisé cet exploit, en l'espace de quatre ans, entre 1972 et 1976. Le Portugal échoue lui pour la troisième fois en demi-finale d'un Euro après ses défaites de 1984 et 2000.
Celui qui a bien mérité sa douche : Rui Patricio. Étrange paradoxe que d'attribuer la meilleure note à un perdant. Et pourtant, après 120 minutes bien pauvres en spectacle, le gardien du Sporting Portugal aura quand même régalé les spectateurs de la Donbass Arena. Dans les prolongations notamment, le portier lusitanien a sauvé les siens à plusieurs reprises. Sans lui, CR7 et les autres n'auraient même pas eu l'honneur de disputer les tirs au but.
Le geste technique. Après la panenka d'Andrea Pirlo, voici la panenka de Sergio Ramos. Dans une séance de tirs au but qui a commencé par deux parades de Rui Patricio et d'Iker Casillas, le défenseur du Real Madrid s'est illustré en réalisant un geste incroyable. Une louche parfaite, la panenka idéale et imparable pour le gardien portugais.
La panenka de Sergio Ramos (à partir de 0'42) :
Celui qui aurait pu rester chez lui : Ronaldo. Après avoir qualifié son pays en demi-finale à lui seul contre les Pays-Bas et la République Tchèque, la star du Real Madrid n'a pas répété cet exploit. A sa décharge, il a été bien encerclé par la défense espagnole. Mais à plusieurs reprises, Cristiano Ronaldo a eu l'occasion d'ouvrir le score. Bien lancé notamment par Meireles, CR7 s'est trop précipité face à Iker Casillas, son coéquipier au Real Madrid. Il a également vendangé trois très bons coup francs. Et si ce match était décisif pour le Ballon d'Or...
Le Real à l'affiche. Pas moins de 7 joueurs du Real Madrid étaient sur la pelouse au coup d'envoi à Donetsk. Iker Casillas, Sergio Ramos, Arbeloa et Xabi Alonso, côté espagnol, Pepe, Fabio Coentrao et Cristiano Ronaldo, chez les Portugais, évoluent tous chez les Merengue, champions d'Espagne, qui peuvent également s'enorgueillir des capitanats de Casillas et de CR7 dans leur sélection respective.
La pensée du jour. "Les tirs au but c'est de la chance...", a déclaré Iker Casillas, à la fin du match. De la chance et peut-être un peu de talent... Après la très belle parade de Rui Patricio sur la première tentative de Xabi Alonso, "San Iker" a bien relancé l'Espagne en se couchant sur la frappe de Moutinho.