Rien de tel qu’une bonne vieille musique de Ligue des champions en milieu de semaine pour s’évader et oublier la morosité du quotidien. Depuis le début de saison, l’OM souffre le martyre en championnat (13e après huit journées). Mercredi soir (20h45), les Marseillais reçoivent le Borussia Dortmund au Vélodrome. Le moment est parfait pour se réconcilier avec des supporters fatigués de prendre des vestes en Ligue 1.
Oublier le championnat
Le week-end dernier, les Phocéens ont concédé un nouveau match nul (leur quatrième) contre Valenciennes (1-1). Pas vraiment folichon pour une équipe qui rêve du titre. Depuis le début de la saison, Didier Deschamps est obligé de s’asseoir sur le divan, histoire de pratiquer l’introspection devant les journalistes. "Qu’est-ce qui n’a pas marché, Didier ?" "Pourquoi votre équipe n’y arrive pas ?"... Alors au moment de retrouver la Ligue des champions, D.D rêve de folie des grandeurs.
Après la victoire en Grèce contre l’Olympiakos (1-0) il y a quinze jours, Marseille a l’occasion de faire un grand pas vers la qualif’. Inespéré pour un club encore dernier de Ligue 1 il y a une semaine. L’Europe réussirait-elle mieux aux Olympiens ? En cas de victoire contre le Borussia mercredi soir, l’OM compterait six points en deux matches. La comparaison est immédiate avec le championnat et les sept pauvres petits points difficilement chinés après huit journées.
Dortmund, c’est pas l’Olympiakos
Mais la tâche ne sera pas facile facile pour les Marseillais. Même si les champions d’Allemagne connaissent, eux aussi, des débuts difficiles en Bundesliga (8e à huit longueurs du leader, le Bayern Munich), l’opposition sera beaucoup plus coriace qu’en Grèce. Leur jeu est simple mais sacrément efficace. Une bonne grosse défense et un jeu explosif en contre.
Pour compliquer un peu le boulot des Marseillais, le Borussia marque beaucoup. Plutôt inquiétant pour une défense phocéenne pas vraiment hermétique depuis la reprise. Recrue phare du mercato, Alou Diarra peine à convaincre dans sa nouvelle équipe. Stéphane Mbia, toujours blessé, fait cruellement défaut derrière. Steve Mandanda ne peut que confirmer cette fébrilité : "les bons résultats passeront forcément par de grosses performances défensives".
Didier Deschamps n’a d'ailleurs pas vraiment un bon souvenir du Borussia. Quand il jouait à la Juventus, "capitaine courage" s’était incliné contre les Jaunes en finale de la Ligue des champions. "Mais c'était en 1997, il y a longtemps maintenant. Il n'y a aucun esprit de revanche, le contexte est différent, l'histoire aussi". Si l’ancien joueur n’est pas revanchard, l’entraîneur serait bien inspiré de raconter une autre histoire au Vélodrome avant de retrouver le mauvais roman écrit par l’OM en championnat.