SERIE A - L'Inter Milan a été neutralisé par la Sampdoria de Gênes ce samedi. Trois points sur neuf possibles. C'est le bilan comptable apparemment peu reluisant d'un Inter Milan qui a vu rouge, en même temps que son entraîneur, José Mourinho, samedi, au cours d'un match nul (0-0), le troisième consécutif, concédé sur la pelouse de San Siro face à la Sampdoria Gênes. Un match fini à 9 contre 11 (puis 10 après l'exclusion du Gênois Pazzini pour deux cartons jaunes, ndlr) par des Intéristes, en situation d'infériorité numérique durant une heure de jeu après que les deux joueurs de sa charnière centrale ont été logiquement expulsés en l'espace de cinq minutes. Samuel, coupable d'avoir stoppé Nicola Pazzi en position de dernier défenseur (34e), héritait d'un rouge direct, avant que Cordoba ne soit sanctionné d'un double jaune pour des fautes d'antijeu (38e). Déjà très critique à l'égard d'un corps arbitral italien, qu'il accuse de partialité à l'égard de son équipe, Mourinho affichait son mécontentement dès la première expulsion en adressant un geste de défi en croisant ses avant-bras, poings serrés, en direction du quatrième arbitre de la rencontre. Bien qu'ainsi diminuée, son équipe n'en démontrera pas moins toute sa force de caractère en tenant le nul face au quatrième de la Serie A, prolongeant du même coup l'incroyable invincibilité de son entraîneur. L'ancien coach de Porto, et de Chelsea enchaîne ainsi un 130e match sans défaite à domicile, soit désormais huit ans sans revers pour "The Special One", qui après le coup de sifflet final préfèrera, à l'image de son staff et de ses joueurs, se murer dans le silence en boudant la presse. Avant de retrouver les Blues cette semaine en Ligue des Champions, son Inter, malgré son petit rythme actuel conserve malgré tout une avance confortable de cinq points sur son premier poursuivant. Roma, la passe de sept Une AS Roma, qui trois jours après la fin de son exceptionnelle série de vingt matches sans défaite, toutes compétitions confondues, sur le terrain du Panathinaikos en Ligue Europa (3-2), a su profiter du faux pas de l'Inter en enregistrant un court succès (1-0) face à la modeste équipe de Catane. Sur sa pelouse du Stadio Olimpico, la Louve, privée de Francesco Totti, en tribunes, s'en est remis à son artiste monténégrin. Le Maradona des Balkans, Mirko Vucinic, ouvrait la marque peu après le quart d'heure de jeu (18e). Profitant d'un marquage trop lâche, sa reprise de volée, son cinquième but de la saison sur le corner tiré au second poteau par Jérémy Menez, était imparable. Et les Romains de signer un septième succès de rang en Serie A, série en cours ! Série en cours également pour la Juventus, qui n'a plus perdu en championnat depuis le 23 janvier et sa défaite à domicile face à... la Roma (1-2). Quatre matches sans défaite pour les Bianconeri, qui à Bologne enregistrent une sixième victoire à l'extérieur (1-2) grâce à un but précoce de Diego (4e) et surmonte l'égalisation de son adversaire en début de seconde période grâce à l'une de ses recrues hivernales, le milieu de terrain prometteur de l'Udinese, passé par Livourne, Antonio Candreva, auteur du but de la victoire peu après l'heure de jeu. Un succès auquel David Trezeguet aura assisté depuis le banc, sans entrer en jeu, mais qui permet surtout à Del Piero et ses coéquipiers de profiter du nul de la "Samp" à Milan et surtout de Naples à Sienne (0-0), pour reprendre pied dans le quatuor de tête. Candreva, prêté à la Juve, mais toujours propriété de l'Udine, qui serait dans le contexte actuel, bien utile à l'équipe du Frioul, balayée samedi au Genoa (3-0). La défaite de trop pour Gianni De Biasi, qui dans la foulée a été limogé de son poste d'entraîneur. En huit matches avec le 16e de Serie A, le technicien n'avait remporté qu'une seule victoire. Pour le remplacer, ses dirigeants ont décidé de rappeler Pasquale Marino, qui avait pourtant été démis de ses fonctions le 22 décembre dernier pour être remplacé par... De Biasi. Enfin, toujours, en bas de classement, même si ses concurrents directs font du surplace, l'inquiétude grandit chez les supporters de la Lazio, qui ne confirme pas sa victoire du week-end dernier à Parme (2-0) en s'inclinant (3-1) à Palerme. Les Romains restent plus que jamais sous la menace de la relégation avec deux petits points d'avance sur Livourne, premier club de la zone rouge.