LIGUE DES CHAMPIONS - Les Milanais doivent aller chercher leur qualification à Moscou. Le piège paraît trop gros. A l'heure du tirage au sort de ces quarts de finale de la Ligue des Champions, les représentants intéristes ne pouvaient cacher leur satisfaction de se voir offrir le CSKA Moscou comme futur adversaire. Au-delà des commentaires convenus, tels que "toutes les équipes se valent" et autre "il faudra se méfier", le sort semblait effectivement avoir été clément avec les Nerazzurri, après s'être montré plutôt retors en leur proposant Chelsea au tour précédent. Le match aller, mardi à Giuseppe Meazza, n'aura pas enlevé cette étiquette de favori du dos des hommes de José Mourinho, loin s'en faut. Malgré une première heure plus que médiocre de leur part, les Milanais n'ont quasiment jamais été mis en danger par leur adversaire moscovites, si ce n'est sur une frappe lointaine d'Aldonin et un face-à-face manqué par Necid dans les ultimes instants de la partie. Pas de quoi souffrir en vérité, d'autant que de leur côté, les Intéristes se sont créés pas moins de six occasions franches. Dès lors, le seul petit but inscrit par Diego Milito pourrait apparaître comme une maigre consolation, ce que concédait José Mourinho à l'issue de la rencontre : "Avant le match, j'aurais signé pour un tel score. Mais après le match, non, car on a quatre occasions fantastiques de marquer d'autres buts." Le technicien portugais pouvait en effet nourrir quelques regrets, mais s'empressait aussi de rappeler, malin: "Notre avantage est mince, mais c'était aussi le cas face à Chelsea, on sait comment ça s'est terminé..." Face aux Blues, l'Inter l'avait en effet emporté (2-1) à San Siro, mais avait décroché son billet pour le grand huit européen au terme d'un match retour maîtrisé à la perfection, ponctué par une réalisation de Samuel Eto'o. Une performance qui avait marqué les esprits et donné au groupe milanais une énorme confiance en lui. Semberas: "Etre meilleurs, surtout en attaque" Cette confiance sera nécessaire mardi sur la pelouse de l'Arena Khimki. Devant plus de 15 000 supporters forcément enthousiastes, les Moscovites n'ont pas dit leur dernier mot. D'ailleurs, pourquoi partiraient-ils déjà vaincus, alors qu'ils ne sont repartis qu'avec un but concédé de leur déplacement en Lombardie ? Le fait est que si l'Inter a dominé les débats, il n'a donc trouvé la faille qu'une fois, la faute à un Igor Akinfeev exceptionnel dans son but, bien suppléé par Berezutski lorsque Pandev avait réussi à le tromper. "Le résultat n'est pas le meilleur possible, mais ce n'est pas le pire non plus", a réagi Deividas Semberas, le défenseur du CSKA, sur le site de l'UEFA. "Mais à Moscou, nous devons être meilleurs en défense et au milieu, mais surtout en attaque." Un sentiment partagé par tous les observateurs, laissés sur leur faim par le jeu minimaliste pratiqué par les hommes de Leonid Slutski. Il ne sera donc pas difficile de montrer davantage d'enchaînements offensifs mardi soir, et ce malgré les absences conjuguées d'Aldonin et Krasic, deux dépositaires du jeu du CSKA. La défense intériste, qui a annihilé les Malouda, Anelka et autre Drogba au tour précédent, est prévenue, et sereine. Prête à éviter le piège.