Au lendemain de la petite mais précieuse victoire de l'AC Milan sur la pelouse de la Juventus (1-0), l'Inter a confirmé son statut de rival numéro 1 de son voisin, en s'imposant (5-1) face au Genoa. Les Nerazzurri reviennent à cinq points, alors que Naples n'a pas digéré l'affront subi à Milan lundi, concédant le nul sur sa pelouse (0-0) face au relégable Brescia. Le duel aura bien lieu. Sauf catastrophe, le Scudetto restera à Milan. La tendance, longtemps contrariée par Naples, d'un duel fratricide entre le Milan et l'Inter se précise plus encore après cette 28e journée. A dix journées du terme, les deux équipes se tiennent en cinq points, et Naples se trouve aujourd'hui relégué à huit longueurs du leader rossonero. Mais au-delà des données comptables, le ressort semble cassé du côté du Napoli. Les deux matches qui viennent de s'écouler sont là pour le confirmer. Lundi soir, à l'occasion du match que toute l'Italie désignait comme le match pour le titre, les hommes de Walter Mazzarri étaient passés complètement à côté de leur sujet, subissant les foudres d'un AC Milan bien plus habitué des grands rendez-vous et finalement victorieux 3-0, sans aucune contestation possible. Dimanche, à l'orée de cette 28e journée, la question était donc de savoir comment les Napolitains allaient digérer ce cuisant échec. La réponse n'aura pas tardé à tomber: mal. Car lorsqu'on est prétendant au titre, concéder le nul (0-0) à domicile face à un relégable, en l'occurrence Brescia, ne ressemble en rien à une réaction positive. La faute à un Arcari des grands jours, le portier brescianais repoussant toutes les tentatives de Hamsik et consorts au cours d'une première période tendue. A tel point que Walter Mazzarri, coupable de protestations envers le corps arbitral, se fait exclure. Moins dominateur en seconde période, le Napoli voit ses espoirs de victoire anéantis. Et de titre, probablement. Le derby dans un mois Ce qui est loin d'être le cas de l'Inter, donc. Pourtant, tout ne fut pas facile pour Leonardo et ses hommes dans leur confrontation face au Genoa. Pire, à la 40e minute, Palacio refroidit tout San Siro en trompant Julio Cesar. Menés à la pause, les Nerazzurri vont offrir à leur public une réaction digne de leur statut, digne d'un champion: cinq buts inscrits, au terme d'une seconde période superbe. C'est d'abord Pazzini, qui confirme son utilité depuis son arrivée, qui remet les siens dans le bon sens, en égalisant dès la 50e minute. La brèche est ouverte, et Samuel Eto'o, déjà énorme au cours du premier acte, s'y engouffre dans la minute qui suit pour offrir l'avantage aux siens. Et le Camerounais ne s'arrête pas là, puisqu'il inscrit son 18e but une dizaine de minutes plus tard. Les Rossoblu sont dépassés, il concèderont deux nouveaux buts signés Pandev et Nagatomo, avant de réduire le score en toute fin de match par Boselli. Anecdotique. Ce qui ne l'est pas, en revanche, c'est le redressement spectaculaire de l'Inter, qui s'affirme comme le seul rival crédible au Milan pour le titre. Le derby milanais, dans un petit mois, s'annonce bouillant.