Après l’Espagne, l’Italie ? Le conflit social qui a gagné la semaine dernière le championnat de foot espagnol est en train de s’étendre dans une autre grande nation du ballon rond. Et pour cause, le syndicat des footballeurs italiens (AIC) et les 20 clubs de Serie A (l’équivalent de la première division, ndlr) n'ont pas trouvé d'accord, jeudi, sur la convention collective et vont faire grève lors de la première journée.
La première journée reportée
"Pour le moment, les conditions ne sont pas réunies pour que nous jouions", a assuré le président du syndicat des joueurs italiens, Damiano Tommasi, qui avait déjà menacé lundi d'une grève. Et de poursuivre : "je suis mortifié si on ne joue pas ce week-end, mais on ne peut pas commencer le championnat sans la convention collective".
Cette grève est soutenue par certains présidents de club. "On risque la grève ? Alors ne commencez pas le championnat, on ne peut pas toujours avoir le pistolet sur la tempe", a déclaré le président de Naples, Aurelio De Laurentiis, à la fin de l'assemblée de la Lega. "Je ne veux faire la guerre à personne. C'est un problème culturel qu'il faut surmonter, pour le bien du football. La convention collective actuelle est vieille de 30 ans, il faut la moderniser".
Si en Espagne les joueurs en grève pour la première journée vont reprendre ce week-end, les Italiens avaient plusieurs fois menacé d'une grève la saison passée sans en arriver à cette extrémité. L'an dernier, l'AIC avait annoncé une grève pour les 11 et 12 décembre avant de retirer le préavis le 9 décembre, un accord verbal ayant été trouvé... mais jamais écrit ni signé. Cette fois-ci le syndicat et les joueurs n'ont pas baissé les bras…