L'INFO. L'OM règle ses comptes dans la presse. Le club phocéen publie dimanche dans le quotidien L'Equipe un "publi-communiqué" à charge contre son ex-président Pape Diouf, accusé par les dirigeants actuels de tentative de déstabilisation dans les coulisses de l'équipe olympienne. "L'Olympique de Marseille présente Pape Diouf : l'amour du Je", commence, le publi-communiqué que s'est offert l'OM en y accolant une photo de son ex-président entre 2005 et 2009, lunette noire sur le visage, publié dans les pages intérieures.
Que dit le communiqué ? Ce "publi-communiqué" intervient alors que l'ancien journaliste et agent de joueurs vient de publier une biographie intitulé : C'est bien plus qu'un jeu. "Tout y est : la perception déformée de certains évènements, l'amnésie, un brin de paranoïa et une bonne dose de mégalomanie", reproche l'OM dans sa communication après avoir usé d'ironie.
"La porte, il ne l'a pas claquée. Il l'a prise à la demande de l'actionnaire. Pour deux raisons. La première est d'avoir fait exploser la masse salariale (+140%) en l'espace de 60 mois. Pape Diouf, si prompt à dénoncer la mauvaise gestion des autres ne fournit étonnamment presque aucun chiffre sur la sienne. Le second motif de son éviction est qu'il n'a pas su conserver Eric Gerets, entraîneur lors de la saison 2008-2009", poursuit l'OM.
"L'OM tient à rappeler que, quelle que soit sa fonction, un employé du club se doit de respecter le carnet de route fixé par le propriétaire", conclut Marseille.
"Des ennemis du club". Depuis plusieurs semaines, le président de l'OM Vincent Labrune et les propriétaire du club critiquent les agissements d'anciens proches. "Je regrette les déclarations de gens extérieurs qui utilisent l'image du club pour leur image personnelle et se font passer pour des amis de l'OM mais sont en fait des ennemis du club", avait ainsi tonné le 28 février la propriétaire Margarita Louis-Dreyfus. La tension est palpable à la Commanderie. Jeudi, l'OM a aussi déposé plainte, pour provocation à la commission d'un crime ou délit, à la suite d'une manifestation de supporteurs qui réclamaient dimanche la démission du président du club.
Un procédé "abject" et "minable". Visé par cette attaque, Pape Diouf a réagi sur RMC. "J'ai pris connaissance de ce communiqué, qui doit sans doute valoir un petit bras à l'Olympique de Marseille (80.000 euros selon RMC) à l'heure où nous apprend que le club doit faire des économies", a-t-il déploré. "Mais je crois que devant ça, il faut surtout adopter une forme de mépris. Il y a une vérité dans ce communiqué : l’emploi du pronom "je" dans mon livre. Mais quand on fait une autobiographie, si on ne peut pas dire "je", je ne sais pas trop quel autre pronom il faut utiliser", a-t-il déclaré avec ironie. "Même si ceux qui m’ont fait l’honneur de lire le livre ont vu à quel point j’ai mis un point d’honneur à rappeler le travail d’équipe dont il a été question à l’Olympique de Marseille durant ma présidence. Cela dit, le procédé est abject et minable", a lancé Pape Diouf.