L’OM, c’est quoi le problème ?

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Julien Froment , modifié à
DÉCONFITURE - Après sa sixième défaite à domicile samedi, l’OM a quasiment dit adieu au podium.

L’Olympique de Marseille s’est incliné samedi, au Stade Vélodrome, face à Rennes (1-0). Cette défaite, la sixième cette saison à domicile, est douloureuse pour des Olympiens qui ont quasiment fait une croix sur la Ligue des champions. Chose assez rare pour être soulignée, le président Vincent Labrune est venu pousser une "gueulante" à l’issue de la rencontre : "on a un parcours à domicile qui est catastrophique, certains joueurs doivent comprendre ce que c’est de jouer à l’Olympique de Marseille." Cette saison, et plus particulièrement ces dernières semaines, l’OM n’y arrive pas.

Anigo avec ses joueurs (930x1240)

Anigo, la voix ne porte plus. Que la semaine a été difficile pour José Anigo... Recalé au Brevet d’entraîneur professionnel de football (BEPF) - il n’a validé que 3 des 4 modules nécessaires pour l’obtention du diplôme -, l’entraîneur olympien enchaîne une énième contre-performance. L’OM n’a en effet plus remporté le moindre match depuis 4 journées (3 défaites, 1 nul) et se retrouve désormais à 9 points du troisième, Lille, et à sept longueurs du quatrième, Saint-Etienne. Le pire dans cet embrouillamini, c’est l’impuissance de José Anigo face à une situation qui semble quasiment désespérée. "On n’arrive pas à trouver l’équilibre, et peu importe les systèmes ou les joueurs que l’on met, c’est très difficile de trouver de la cohérence dans le projet", a confié samedi soir Anigo au micro d'Europe 1. "On le met en place à l’entraînement, mais on n’arrive pas à le retrouver en match. Elie Baup a essayé divers formules et s’est cassé les dents avant. C’est pareil pour moi."

valbuena

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Les cadres à la rue. Mais la faute n’est pas uniquement imputable au seul José Anigo. Les joueurs ont leur part de responsabilité dans la déconfiture marseillaise. Et notamment les cadres. Hormis André-Pierre Gignac, 13 buts cette saison et une envie énorme de sortir le club des orties, les autres "tauliers" du vestiaire sont aux abonnés absents. André Ayew, souvent blessé cette saison, se disperse trop sur le terrain et manque de lucidité devant le but. Mathieu Valbuena (photo), performant en équipe de France, n’a pas cette année la même influence avec son club et semble davantage penser au Mondial ou à son avenir, qui devrait d'ailleurs s'écrire loin de Marseille... Quant aux cas Souleymane Diawara, Benoît Cheyrou et autres Nicolas Nkoulou, les copies n'atteignent que trop rarement la moyenne….

Florian Thauvin (930x620)

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Les nouvelles recrues, le péril jeune. C’était, cette saison, le pari de José Anigo et de Vincent Labrune. Des jeunes talents - Mario Lemina, Giannelli Imbula, Florian Thauvin (photo), Benjamin Mendy - sont venus massivement garnir les rangs olympiens. Ces "minots" jouissaient, à leur arrivée, d’une belle réputation. Titre du meilleur espoir de Ligue 1 pour Thauvin l’an passé, celui de meilleur joueur de Ligue 2 pour Imbula : l’association promettait des étincelles.

Au deux tiers du championnat, l’insouciance et la folie que devait apporter cette jeunesse a fait "pschitt". Hormis Thauvin sur quelques coups d’éclats, les autres éléments n’ont pas digéré leur transfert et ont du mal à s’acclimater à un club dévoreur de jeunes étoiles en devenir (Luccin, Dalmat, Ben Arfa). Le cas Imbula est le plus marquant. Étincelant en début de saison, il a peu à peu sombré. Pire, il est désormais abonné au banc de touche et ne dispute que quelques minutes, en fin de match. Il reste désormais huit matches aux Marseillais - dont deux importants, contre Lille et Lyon - pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être, c'est-à-dire au moins accrocher une qualification pour la Ligue Europa. Il s'agit presque d'un impératif pour un club qui n'a pas manqué une Coupe d'Europe (C1 ou C3) depuis dix ans...

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