Didier Deschamps pouvait rêver d’un meilleur calendrier pour se refaire une cerise. Se frotter à l’Olympiakos, mardi, devant 35.000 spectateurs déchaînés avant de disputer "l’Olympico" dimanche contre Lyon, pas terrible. Après un départ catastrophique en championnat (17e avec 3 points en cinq journées), les Phocéens doivent impérativement décrocher un résultat pour leur entame dans la Ligue des champions, sous peine de s’enfoncer dans la crise.
Défaite interdite
Totalement plombé en championnat de France à la sortie d'un été calamiteux, l’OM mise sur la Ligue des champions pour sortir du "tunnel sombre" pour reprendre les mots de Didier Deschamps. L'objectif des Marseillais est le même cette saison : sortir des poules pour atteindre les huitièmes de finale. Sauf que cette année, la tâche sera certainement plus compliquée. Pas de souffre-douleur à la Zilina à martyriser (club slovaque étrillé 7-0 par les Phocéens l’an dernier, ndlr) et un groupe pas vraiment évident.
Ça ferait mauvais genre que de reproduire le faux pas de l'année dernière. Battus d’entrée (1-0) face au Spartak Moscou, l'OM avait dû batailler pour se hisser en huitièmes. Dans la poule F qui comprend le Borussia Dortmund, Arsenal et l’Olympiakos, présenté comme l'équipe la plus faible, condamnerait quasiment les Marseillais.
Première pour l’Olympiakos
Mais si les joueurs ont plutôt le moral dans les chaussettes après une nouvelle déconvenue contre Rennes (1-0) en championnat, leur entraîneur est apparu plutôt confiant. "Nous avons vécu une grande déception samedi, mais le haut niveau c’est aussi d’être capable d’évacuer la déception", a rappelé Didier Deschamps. Et de conclure : "la Ligue des champions reste la plus belle des compétitions. Le groupe est déterminé. On veut faire un très bon résultat ici".
L’enthousiasme du coach marseillais ne serait cacher pour autant les problèmes actuels. En attaque, André-Pierre Gignac n’est toujours pas décisif et Steve Mandanda est très critiqué dans la cage olympienne. Si on rajoute à ça les absences de Stéphane M’Bia et d’André Ayew, l’OM ne se présente pas dans les meilleures conditions possibles au Pirée.
Marseille en plein doute et l’Olympiakos dans l’inconnue la plus totale. Avec ses 38 titres de champion, ses 24 coupes nationales et ses supporteurs réputés bouillants, le club du Pirée aborde aussi l'épreuve à l’aveugle. Après l’affaire des paris truqués, ses adversaires des deux premières journées ont été rétrogradés en 4e division. Du coup, l'équipe n'a disputé aucun match officiel. C’est peut-être ça la chance de l’OM, cueillir une équipe en manque de compétition pour bien démarrer sa cinquième campagne en C1 consécutive.