L’INFO. "Monsieur 100.000 Volts" n’est plus. Surnommé ainsi dans ses jeunes années de tennisman, Patrice Dominguez est mort des suites d'une longue maladie, a-t-on appris dimanche. Et c’est une belle et grande page du tennis français qui se tourne.
Un huitième de finale à Roland-Garros. Car si, pour les plus jeunes, Patrice Dominguez est avant tout un consultant vedette, d'Europe 1 puis de France Télévisions, c’est bel et bien sur les cours que le natif d'Alger s'est fait un nom. Champion de France de double avec Patrick Proisy en 1972 et 1973, il atteint les huitièmes de finale à Roland-Garros en 1971 puis 1977.
Multifonctions. Marié à l'animatrice de télévision et de radio Cendrine Dominguez, il porte ensuite plusieurs casquettes, mais toujours dans le monde du tennis : entraîneur d'Henri Leconte en 1985, capitaine de l'Équipe de France de Coupe Davis en 1990, directeur technique national, codirecteur du Masters de Monte-Carlo et directeur du tournoi de Toulouse, fondateur du tournoi de tennis féminin d'Anvers, de l'Open féminin de Biarritz, de l'Open de Moselle ou encore de l'Open Sud de France, à Montpellier, dont il vantait encore les mérites en février dernier.
Patrice Dominguez à Roland-Garros en 1973 :
© STR/AFP
Presque 30 ans à Europe 1. Numéro un français à deux reprises pendant sa carrière de joueur (en 1976 et 1978), Patrice Dominguez a définitivement rangé sa raquette en mai 1981. Mais, contrairement à d’autres sportifs parfois un peu perdus quand sonne l’heure de la retraite, lui avait tout prévu. Depuis deux ans déjà, il commentait les matches pour Europe 1 et Antenne 2. Une activité de consultant qu'il occupa jusqu'à quelques semaines encore.