L'équipe de France n'est pas la seule équipe à avoir arraché un point en or en toute fin de temps additionnel, mardi soir. La Suède, tombeuse des Bleus à l'Euro (2-0), en a fait de même au stade olympique de Berlin, face à l'Allemagne. Mais, là, c'est le but du 4-4 que les Scandinaves ont inscrit dans le temps additionnel, après avoir été menés 4-0 !
Quatre buts en une demi-heure
En effet, la première heure de jeu a été tout à l'avantage de la Nationalmannschaft : un doublé de Miroslav Klose, qui n'est plus qu'à une longueur du record en sélection de Gerd Müller (67 buts contre 68), deux nouvelles passes décisives du prodige Marco Reus, du jeu à une touche, un score de 3-0 à la mi-temps et un autre but de Mesut Özil à la 56e minute. Les supporters de la Nationalmannschaft, dont la Chancelière Angela Merkel, étaient aux anges. Et puis patatras ! Zlatan Ibrahimovic, de la tête (62e), Mikael Lustig, du pied droit (64e), Johan Elmander, du pied gauche (72e) et enfin Viktor Elm, d'une volée du droit (90e+3), ont permis à la Suède d'accrocher le match nul.
La Suède arrache le match nul (4-4) :
"A 4-0, je voulais voir la force et la fierté de l'équipe que je leur avais demandées à la pause", a expliqué Erik Hamren, sélectionneur de la Suède, 21e nation mondiale. "Je voulais voir ceux qui allaient se battre et ceux qui renonceraient. Si vous êtes un perdant, vous voulez juste rentrer à la maison, mais quand on est un battant, on se bat jusqu'au bout, même si on est loin derrière." Le coach scandinave reconnaissait que l'ambiance était encore "bizarre" dans le vestiaire, juste après la rencontre. "Ce n'est pas tous les jours qu'on revient à 4-4 après avoir été mené 4-0 dans un match international."
L'exploit est d'autant plus retentissant qu'il a été réalisé face à l'Allemagne, deuxième au classement Fifa derrière l'Espagne. "Honnêtement, immédiatement après le match, je ne peux pas trouver d'explication. Laisser filer un avantage de 4-0 n'est normalement pas possible", a déclaré le sélectionneur de l'Allemagne, Joachim Löw.
Ibrahimovic, la foi du capitaine
Un homme a sonné le début de la révolte côté suédois : Zlatan Ibrahimovic. Auteur du premier but, de la tête, sur un long service de l'ancien Lyonnais Kim Källström, l'attaquant du PSG a surtout su trouver les mots à la mi-temps pour remobiliser les troupes. "Il a fait un très bon discours aux joueurs et il a montré toute sa classe. Il a dirigé ses coéquipiers comme un grand capitaine doit le faire", a souligné le sélectionneur de la Suède. "Ibra" est également impliqué sur le dernier but de son équipe. C'est lui qui va au duel avec le défenseur allemand Pert Mertesacker avant la reprise victorieuse d'Elm. En y mettant aussi un peu le coude...