Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur les menaces de mort dont a été la cible le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez, dans un contexte de tensions exacerbées avec le SC Bastia.
Que s'est-il passé ? Frédéric Thiriez avait porté plainte mercredi à Paris en dénonçant des menaces proférées notamment sur Twitter, parfois en langue corse. Une inscription, elle aussi en corse, a été taguée sur la Fontaine des Innocents, dans le 1er arrondissement de Paris, promettant au patron de la LFP de suivre "le même chemin" que Claude Erignac, préfet assassiné à Ajaccio en 1998.
Des menaces avant la finale. L'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour "menaces de mort par écrit" a été confiée à la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) de la PJ parisienne. Il s'agira notamment pour les enquêteurs de tenter d'identifier les auteurs des tweets menaçants. Les menaces dénoncées par Frédéric Thiriez datent toutes d'avant la finale de la Coupe de la Ligue perdue par Bastia (4-0) face au PSG samedi soir au Stade de France.
Bastia ne décolère pas. Cette rencontre a été émaillée par un nouvel incident dans le contentieux entre le club corse et le président de la LFP, qui n'était pas allé serrer la main des joueurs avant le coup d'envoi, dérogeant ainsi au protocole habituel. Mercredi matin sur Europe 1, le président bastiais Pierre Marie Geronimi a accusé Frédéric Thiriez de racisme anticorse. Le ressentiment des Bastiais a notamment été alimenté par le refus de la LFP d'accéder au souhait du club de faire du 5 mai un jour sans match en France, en mémoire de la catastrophe de Furiani, dans laquelle 18 personnes avaient trouvé la mort le 5 mai 1992.
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