Après Bordeaux-Evian l’année dernière, Rennes-Guingamp sera l’affiche de la finale de la Coupe de France, samedi soir (21h). Sans rien enlever au beau parcours des deux finalistes, et même si la Bretagne entière attend ce match, les fans de foot ne réserveront pas forcément tous leur soirée pour regarder la rencontre. Et les grosses équipes comme Paris et Monaco n’ont pas semblé faire de cette compétition une priorité cette saison. Pourtant, cette Coupe conserve toujours beaucoup d’intérêt. Démonstration.
Un ticket pour l’Europe. Si Paris et Monaco sont déjà assurés de disputer la Ligue des champions, tout n’est pas encore joué pour les places qualificatives pour la Ligue Europa. Pour des clubs comme Rennes ou Guingamp, disputer une compétition européenne est une aubaine sportive et économique. Et vu leur classement actuel, remporter la Coupe de France constitue leur dernière chance de se qualifier pour la C3. S’il est souvent compliqué de jouer le championnat et la Ligue des champions en même temps – on se souvient notamment de Lille et Montpellier – la Ligue Europa semble en revanche mieux taillée pour les clubs français. Avec des adversaires plus abordables dans les phases de poules, il est possible de grappiller des tours et se retrouver en huitièmes de finale. Voire plus…
Un chèque de deux millions d’euros. Si les dirigeants fortunés du PSG n’ont sans doute pas besoin du pécule de la Coupe de France pour assainir leurs finances, les autres clubs de Ligue 1 ne cracheraient pas sur les dotations allouées aux vainqueurs. Celui qui soulèvera la Coupe samedi soir empochera un chèque de 700.000 euros, auxquels il faut ajouter les primes des matches précédents. Au total, le vainqueur final reçoit un chèque de près de 2 millions d’euros de la Fédération française de football.
L’histoire du Petit Poucet séduit toujours. Calais en 2000, Carquefou en 2008, Quevilly en 2012. Autant de belles histoires qui passionnent à chaque fois les Français. L’histoire est la même à chaque édition : un petit club avec un petit budget se bat contre la puissante équipe de l’élite. Les villes ou villages (c’est encore plus vendeur) vivent pour leur club. La finale entre Rennes et Guingamp samedi soir (21h) s'inscrit dans cette tradition. Avec plus d’abonnés que d’habitants de la ville (9.000 abonnés contre 7.000), Guingamp vit au rythme de la Coupe de France depuis plusieurs mois. Pour espérer revivre leur fantastique épopée en 2009 quand ils avaient battus... Rennes en finale.
CADRE - Le Graët a toujours Guingamp dans le sang