La Coupe de la Ligue surcharge le calendrier. A-t-elle encore des raisons d'exister ?
Jérôme Lacroix, du service des sports d'Europe 1
"27 mars 2010. La danse de Souleymane Diawara, Didier Deschamps au champagne, Jean-Claude Dassier et José Anigo en costard dans le sauna… La raison ? Ils viennent de soulever la Coupe de la Ligue. Après 17 ans de disette, l'OM venait de remporter un vrai titre. Un vrai chèque aussi. Quatre matches remportés et deux millions d'euros dans les caisses. Contrairement à la pensée commune, toutes les voix du foot ne sont pas hostiles à cette "Coupe machin", comme l’appelait Raymond Domenech. De grands noms la défendent : Henri Legarda, président du Mans FC, Jean-Pierre Louvel, président du Havre. Leur argument : l'exposition. Cette visibilité dont les "petits" clubs ont tant besoin. D'ailleurs, mercredi, la star, ce sera bien un "petit" : l'En Avant Guingamp, qui affronte… Marseille. Le Roudourou sera comble. Toutes les places sont parties en moins d'une semaine…"
Martial Fernandez, du service des sports d'Europe 1
"Ah, la glorieuse incertitude d’un tirage au sort qui protège les gros avec un statut de tête de série... Les clubs qualifiés pour les Coupes d’Europe n’entrent en jeu qu’en huitièmes de finale. L’équité n’est pas respectée mais on fait plaisir au diffuseur France Télévisions qui croit s’assurer ainsi quelques affiches en quarts et en demies. Pour la finale, c’est une chance sur deux. Parfois un alléchant Bordeaux-Marseille comme l’an dernier, ou bien en 2006, un Nancy-Nice dont les seuls supporters des deux équipes se souviennent. Les habituels remplaçants vont jouer quand les titulaires pourront discrètement purger leurs matches de suspension. Heureux manager qui va pouvoir gérer ses ressources humaines en donnant du temps de jeu à ceux qui piaffent sur le banc de touche. Pour voir les meilleurs joueurs, on attendra le week-end prochain."