Raymond Domenech est bien décidé à ne rien lâcher. Il y a trois semaines, l’ex-sélectionneur des Bleus avait dénoncé auprès de la Fédération française de football (FFF) le solde de tout compte lié à son licenciement. La fédé a répondu cette semaine en lui envoyant un chèque de 32.000 euros, au titre des primes pour la qualification au Mondial 2010.
Pas les mêmes primes
Cette somme ne correspond absolument pas aux primes de la Coupe du monde qui ont fait couler beaucoup d’encre il y a plusieurs mois. Le "boss" de la FFF, Fernand Duchaussoy, a tenu à faire la distinction jeudi : "Raymond Domenech a touché ce qu'il devait toucher, il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus, il a reçu un chèque, ce qui aurait dû être fait en même temps que les joueurs, il n'y ni faveur ni défaveur, il a été traité comme tous les joueurs". Et de poursuivre : "C'est normal, il avait qualifié l'équipe. Cela correspond à la période de qualification de la saison 2009-10, soit de juillet à novembre 2009. Mais post-qualification, il n'a rien touché".
Tous les joueurs ont donc bien perçu cette somme avant lui. Il s’agit en fait des recettes issues du droit à l’image des joueurs pour les matches de qualification de la Coupe du monde. A l’exception de Nicolas Anelka et de William Gallas, les joueurs ont, en revanche, tous renoncé aux primes correspondant aux rencontres du Mondial.
Prochaine étape : le 14 avril
"Nous n'allons pas être d'accord !", a répliqué le conseiller en communication de Raymond Domenech, Pascal Irastorza, très remonté contre la FFF. La société qui gère l’image de l’ancien coach des Bleus n’a pas apprécié le traitement différent entre les joueurs de l’équipe de France et son client.
Pascal Irastorza a également précisé que le chèque "n'a pas été encaissé" par Raymond Domenech. Le match continue donc entre la FFF et son ancien sélectionneur. Prochaine étape : le 14 avril, date de l’audience de conciliation entre Raymond Domenech et la FFF devant le Conseil des prud'hommes. Domenech conteste toujours son licenciement pour faute grave et réclame 2,9 millions d'euros d'indemnités.