C'est une petite révolution que la Fifa a actée, jeudi, une révolution technologique et éthique. En effet, lors de la Coupe du monde 2014, au Brésil, et pour la première fois de l'histoire, le corps arbitral sera aidé d'une technologique disposée sur la ligne de but afin de définir si le ballon est entré ou non. L'International Board (Ifab), organe garant des lois du jeu au sein de la Fédération internationale de football (Fifa) a précisé que cette technologie sera testée lors de deux tournois Fifa : le Mondial des clubs en décembre 2012, à Tokyo, au Japon, et la Coupe des Confédérations 2013 au Brésil.
Deux entreprises ont été retenues dans le cadre de ce dispositif : les sociétés Hawk-Eye (système avec des caméras) et GoalRef (qui se sert d'un champ magnétique et d'un ballon spécial). Cette autorisation est soumise à "un test d'installation finale dans chaque stade avant que les systèmes soient utilisés dans les "vrais" matches de football, dans le respect du programme de qualité de la Fifa pour la Goal-line technology (GLT)", précise la Fifa dans un communiqué.
Platini y est opposé
Cette décision est le fruit de la volonté du président de la Fifa, Joseph Blatter, qui s'est toujours déclaré favorable à la GLT. Le débat autour de cette évolution avait été relancé lors du dernier Euro, lorsque le but de l'Ukrainien Marko Devic face à l'Angleterre avait été refusé alors que le ballon avait franchi la ligne. Dès le lendemain, "Sepp" Blatter avait publié cette réaction sur Twitter : "après le match d'hier, la technologie sur la ligne de but n'est plus une possibilité, c'est une nécessité".
After last night’s match #GLT is no longer an alternative but a necessity.— Joseph S Blatter (@SeppBlatter) June 20, 2012
La Fifa avait commencé à plancher sur son dossier à l'issue de la Coupe du monde 2010, lorsque l'Angleterre, cette fois, avait été victime d'un but fantôme face à l'Allemagne, en huitièmes de finale (1-4, photo). A l'inverse de Blatter, le président de l'UEFA, Michel Platini a toujours été opposé à la GLT. "Si on a la technologie sur la ligne de but, pourquoi pas sur la ligne de fond ?, s'était interrogé le président de l'UEFA la semaine dernière. "Et s'il y a une main sur la ligne qui n'est pas vue par l'arbitre ? Je ne suis pas contre la technologie sur la ligne de but, je suis contre l'arrivée de la technologie parce que ça ne va pas s'arrêter là." Jeudi, la Fifa a visiblement franchi le Rubicon.