L’info. Quatre jours après le nul piteux ramené de Géorgie (0-0), la France s’est encore fait très peur. Menés deux fois au score, les Bleus ont finalement battu la Biélorussie (4-2), mardi soir à Gomel. Avec ce succès extrêmement laborieux, les joueurs de Didier Deschamps se rapprochent de plus en plus des barrages de qualifications pour la Coupe du monde 2014. Avec 14 points dans ce groupe I, la France a 99% de chances de faire au moins partie des huit meilleurs deuxièmes qui disputeront les barrages en novembre.
Celui qui aurait pu rester chez lui : Lloris. L’ancien gardien Lyonnais a fêté sa 50e sélection chez les Bleus de la pire des manières. Pendant cette période très compliquée, le portier de Tottenham ne faisait vraiment pas partie des points faibles de cette équipe de France. Mais mardi soir contre la Biélorussie, Hugo Lloris s’est rendu coupable sur les deux buts. Deux fautes de main inhabituelles qui en disent long sur la fébrilité actuelle de cette équipe. En première mi-temps, il a mal jugé la trajectoire d’une tête piquée de Filipenko. Et à 57e minute, Lloris s’est totalement troué sur une frappe a priori sans danger de Kalachev.
Celui qui a bien mérité sa douche : Ribéry. Une fois de plus, le Bavarois s’est démené dans cette rencontre. C’est lui qui a maintenu la tête des Bleus hors de l’eau. A deux reprises, Franck Ribéry n’a pas tremblé pour égaliser. Une première fois sur penalty et à la réception d’un centre de Valbuena à l’heure de jeu pour pousser le ballon au fond des filets. Le meilleur joueur européen de la saison 2012-21013 a prouvé une fois encore qu’il était indispensable à cette équipe.
526 minutes sans marquer. Il faut remonter à 1925 pour trouver trace d’une équipe de France aussi peu inspirée. On se rappellera que sous l’ère Deschamps, les Bleus ont battu le record d’inefficacité. Avant l’égalisation de Franck Ribéry sur penalty en tout début de deuxième mi-temps, c’est déjà le meneur de jeu du Bayern Munich qui avait inscrit le dernier but des Bleus (contre la Géorgie, le 22 mars dernier). Depuis cette date, les Bleus ont disputé cinq rencontres avec un bilan peu flatteur de 3 défaites et 2 nuls.
Et maintenant ? Si la France peut respirer un peu, la victoire ne suffira pas à gommer cette première mi-temps catastrophique. Le pire a donc été évité mais la prestation des Bleus peut difficilement rassurer dans l'optique des barrages du mois de novembre. Si la première place est encore possible, on voit mal l'Espagne se casser les dents contre la Biélorussie et la Géorgie (la Roja jouera en plus ses deux derniers matches à domicile. Et s'ils continuent à ce rythme, les joueurs de Didier Deschamps ne sont pas à l'abri d'une déconvenue d'envergure en barrages...