La France peut-elle battre la Biélorussie ? La question pourrait paraître incongrue si elle ne reposait pas sur une réalité historique. Jamais les Bleus n'ont réussi à dominer cette sélection. Certes, il n'y a eu que deux que deux confrontations, mais quand même.
Le 3 septembre 2010 au Stade de France (0-1) et le 3 juin 2011, à Minsk (1-1), les deux matches disputés dans le cadre des éliminatoires de l'Euro 2012 n'ont pas laissé le souvenir d'une équipe de France conquérante et sûre de sa force. Loin de là. Il faudra faire plus, mardi soir, pour espérer renverser une équipe qui maîtrise l'art de défendre bas, très bas...
La victoire historique du Stade de France
"Ça va être encore une fois un match compliqué, face à une équipe qui va jouer très regroupée", annonce Rio Mavuba, la nouvelle sentinelle de Didier Deschamps. "Donc il va falloir se montrer encore plus réaliste et efficace qu'en Finlande, essayer d'ouvrir le score encore plus rapidement pour qu'ils soient obligés de se découvrir."
Se découvrir, la Biélorussie ne l'avait qu'une fois en septembre 2010. Sergey Kislyak avait alors marqué le seul but de la rencontre à l'issue d'un joli mouvement collectif : une victoire historique pour le pays et un scénario-cauchemar pour le sélectionneur Laurent Blanc dont le successeur fera, lui aussi, ses débuts au Stade de France contre l'ancien satellite soviétique (ici la Une de L'Equipe le lendemain).
Kislyak donne la victoire à la Biélorussie :
Lors de cette rencontre, disputée il y a deux ans presque jour pour jour - et donc pas si lointaine -, l'équipe de France évoluait en pointe avec le duo Guillaume Hoarau-Loïc Rémy. Aucun des deux ne sera sur la pelouse, mardi. En attaque, Didier Deschamps a le choix de reconduire le trio ayant évolué en Finlande, à savoir Jérémy Ménez, Karim Benzema et Franck Ribéry ou de tenter quelques expériences avec Olivier Giroud en soutien de Benzema (pour la présence devant le but) ou Mathieu Valbuena titularisé sur le côté droit.
"Il va falloir entreprendre et essayer de bouger leur bloc mais aussi compter sur la folie de nos attaquants et sur les coups de pied arrêtés", considère Mavuba. Depuis quelques temps, la France ne brille pourtant pas exactement par la "folie de ses attaquants". Sur les quatre derniers matches, les Bleus n'ont marqué qu'un malheureux but. Et encore, c’est un milieu de terrain, Abou Diaby, qui l’a marqué.
Des nuls contre la Moldavie ou la Libye
Malgré le passé, la Biélorussie, 76e au classement Fifa, présente quand même un profil avantageux pour l'équipe de France, toujours en quête de confiance. Sa principale star, l'ancien joueur d'Arsenal Alexander Hleb, ne sera pas là. Et, le week-end dernier, l'équipe de Georgy Kondratiev s'est inclinée (1-0) contre la Géorgie, l'équipe supposée la plus faible du groupe.
En dix matches, les Biélorusses n'ont même gagné que deux fois (Bulgarie et Arménie) et fait match nul contre des équipes qui ne sont pas vraiment des références, comme la Moldavie ou la Libye. Alors oui, malgré les (mauvais) souvenirs et son manque de vigueur offensive, la France peut battre la Biélorussie, sans aucun doute.
out autre résultat qu'une victoire contre cette équipe serait d'ailleurs perçu comme une énorme contre-performance. "Ne pas perdre des points contre les petites équipes", a annoncé Deschamps. Car, dans un mois, les Bleus se déplaceront en Espagne pour y affronter le champion du monde et double champion d'Europe en titre. Et là, la question de savoir si la France peut battre son adversaire se posera peut-être avec légèrement plus d'acuité...