TENNIS - Gaël Monfils a abandonné en finale à Stuttgart, face à Montanes (6-2, 1-2 ab.). La répétition des efforts aura finalement eu raison de la Monf'. Un des héros de la victoire française le week-end dernier en quarts de finale de la Coupe Davis face à l'Espagne, après son marathon victorieux en cinq manches devant David Ferrer, Gaël Monfils a laissé échapper l'occasion de remporter à Stuttgart le troisième titre de sa carrière. Déjà éprouvé par une semaine victorieuse mais difficile, avec à chaque fois des victoires en trois sets face aux modestes Andujar, Mayer et Gimeno-Traver, le Français n'a pas tenu la cadence face à un Montanes qui affichait lui de bien meilleurs états de service sur cette Mercedes Cup. Tombeur de Chela, Melzer et Ferrero (excusez du peu !), l'Espagnol est resté dans sa filière de joueur de terre presque exclusif, solide en fond de court et n'hésitant jamais à prendre sa chance avec 56% de points inscrits derrière la seconde balle de Monfils, sur les 55 minutes d'un match écourté. Déjà mis sous l'éteignoir par l'Espagnol en concédant deux fois son service lors de la première manche, le 17e joueur mondial n'a pas eu assez d'un copieux strapping à la cheville droite, nécessitant dix minutes d'interruption entre les deux sets. Dix finales, huit défaites Même si le Parisien parvient à tenir ses deux premiers jeux de services tant bien que mal au départ de la deuxième manche, en sauvant notamment trois balles de break sur son premier engagement, ses boitillements intempestifs ne laissaient plus guère de doute quant à l'issue de la partie. Au moment de retourner sur le court, Monfils indique à l'arbitre qu'il ne peut plus et s'en va saluer son adversaire. Montanes n'a donc pas vraiment eu à se fouler pour remporter le cinquième titre de sa carrière, le deuxième déjà cette année après Estoril. Cette victoire devrait assurer un petit bond au classement ATP pour l'Espagnol, déjà dans la forme de sa carrière en pointant au 30e rang mondial (son meilleur classement étant 28e, en mai 2009). Gaël Monfils manque lui une belle opportunité de réintégrer le top 15 mondial, qui lui était promis en cas de victoire à Stuttgart. Le ratio du Français sur les finales du circuit demeure largement négatif, avec deux titres seulement pour dix finales disputées. Mais en souvenir de Clermont-Ferrand, la France du tennis lui excusera cette défaillance momentanée.