ROLAND-GARROS - L'Espagnol espère bien reprendre possession de la terre-battue parisienne.Laver l'affront. Après avoir laissé le Roi suisse annexer sa terre, l'an passé, avec l'aide d'un vassal suédois du nom de Robin Soderling, Rafael Nadal, le prince de Manacor, compte bien mener à bien sa reconquête de la terre-battue de Roland-Garros, deuxième levée du Grand Chelem de la saison. Quadruple vainqueur de l'épreuve de 2005 à 2008, l'Espagnol n'avait en effet jamais perdu avant sa défaite face au Scandinave, en huitièmes de finale de l'exercice 2009, qui fut pour lui le début d'un long calvaire, notamment en raison de genoux pas décidés à reprendre du service avant un long repos.Profitant de cette défaite, Roger Federer, que l'on soupçonnait de contracter un complexe d'infériorité vis-à-vis de l'impétueux "Rafa", en a donc profiter pour glaner la Coupe des Mousquetaires, et assoir un peu plus sa réputation de plus grand joueur de tous les temps. Un an plus tard, les deux rivaux se retrouvent donc Porte d'Auteuil, pour écrire, peut-être, un nouveau chapitre à la légende de leur duel. La préface a d'ailleurs eu lieu il y a une semaine, en finale du Masters 1000 de Madrid, pour une victoire de l'Espagnol (6-4, 7-6), qui bat au passage le record de Masters 1000 d'André Agassi, avec 18 trophées.Déjà vainqueur du tournoi de Monte-Carlo et de Rome, le Taureau de Manacor réalise donc le "grand-chelem rouge", une performance qu'il n'avait réussi qu'une fois, en 2005. Invaincu en 2010 sur terre-battue, Rafael Nadal arrive donc parfaitement lancé, contrairement au Suisse, qui a une nouvelle fois joué en dilettante, sans apparaître très concerné par les enjeux. Mais, maintenant qu'il a mis ses complexes parisiens de côté, que son record de Grand Chelem est dans la poche, la bête Federer peut se réveiller à tout moment pour foudroyer les simples mortels qui l'accompagnent sur le circuit et ainsi étendre un an de plus sa domination sur son fief de Francilie.