SERIE A - L'AS Roma remporte le derbu romain (2-1), et est de nouveau leader. Jamais le derby romain n'avait revêtu autant d'importance ces dix dernières années. Délesté de son fauteuil de leader vendredi par les Nerazzurri, l'AS Roma devait à tout prix l'emporter pour rester dans la course au Scudetto, elle qui court derrière ce trophée depuis 2001 et la glorieuse époque des Batistuta et Montella. Une pression nouvelle pour la Louve, habituellement dans la peau du chasseur, qui devait défendre pour la première fois de la saison sa couenne. Surtout que face aux hommes de Ranieri, se présentait l'ennemi juré, la Lazio, sous la menace de la zone rouge et d'une potentielle relégation en Serie B. Tous les éléments étaient donc réunis pour un cocktail explosif entre deux formations, à la recherche de points, qui se haïssent au plus haut point. Une si forte aversion entre les tifosi qui a poussé les autorités à avancer l'horaire de la rencontre à 18h30 et à renforcer le dispositif de sécurité pour ce match classé à hauts risques. Des mesures qui n'ont pas empêché les supporters de mettre le feu aux poudres en s'échangeant des pétards dans les tribunes les plus chaudes du Stadio Olimpico. Hauts risques, c'est également le terme désignant le mieux la composition de Ranieri pour cette rencontre à "l'extérieur", avec le capitaine Totti placé en "trequartista" juste derrière le tandem Toni-Vucinic. C'est d'ailleurs l'âme des Giallorossi qui allume la première mèche en décochant une frappe culottée des 25 mètres, trop enlevée (3e). Vucinic a encore frappé Mais la défense de la Roma, sevrée de Mexès, encore une fois sur le banc, va se faire surprendre au quart d'heure de jeu. Servi en profondeur par Ledesma, Rocchi profite d'une mauvaise appréhension de Burdisso pour devancer la sortie de Julio Sergio et ouvrir la marque d'un intérieur du pied (1-0, 14e). Pris au piège du pressing agressif des Biancocelesti, les protégés de Ranieri subissent les assauts de leurs adversaires tout au long de la première période sans trouver la solution pour se rapprocher des montants gardés par Muslera. Irrité par toutes ces approximations, le technicien giallorosso change tout à la pause et n'hésite pas à sortir ses cadres, Totti et De Rossi, pour Menez et Taddei. Les effets de ce coaching tardent à se faire sentir, puisque la Lazio se procure un penalty deux minutes après le retour xdes vestiaires. Une balle de break manquée par Floccari, qui voit sa frappe détournée par les jambes de Julio Sergio. Un arrêt déterminant, de ceux qui peuvent compter en fin de saison, puisque quelques minutes après son entrée en jeu, Taddei cherche et obtient la même sentence que transforme sans trembler Vucinic (1-1, 53e). Auteur de son 12e but de la saison, le Monténégrin ne s'arrête pas en si bon chemin et gonfle son compteur personnel en trouvant la faille d'une frappe limpide à l'entrée de la surface quelques minutes plus tard(1-2, 63e). Avec l'entrée en jeu de Zarate sur le front de l'attaque, la Lazio pousse et met au supplice les défenseurs romains. Mais dans une fin de partie houleuse avec plusieurs altercations générales et l'expulsion de Ledesma, Julio Sergio préserve à de multiples reprises la sixième victoire de rang des Giallorossi, leur 23e rencontre de championnat sans défaite. Une série incroyable qui permet aux coéquipiers de Totti de reprendre les commandes de la Serie A, avec une longueur d'avance sur l'Inter et sept sur le Milan AC, battu dans les arrêts de jeu chez la Sampdoria (2-1). Pour la Lazio, désormais 16e, la suite de l'exercice se complique puisqu'elle ne compte que trois points d'avance sur le premier relégable, l'Atalanta Bergame.