Leader du Groupe C des éliminatoires de l'Euro 2012, l'Italie a conforté son avance en tête du classement en s'imposant facilement devant l'Estonie (3-0), vendredi soir à Modène. La jeune troupe transalpine, qui a fait la différence par Giuseppe Rossi, Antonio Cassano et Giampaolo Pazzini, va pouvoir partir sereinement en vacances avant de revenir sur la scène continentale en septembre prochain pour valider définitivement son billet pour l'Ukraine et la Pologne. La Squadra Azzura n'a pas bâclé son dernier devoir avant les vacances. Trois mois après son ultime succès décroché en Slovénie (1-0), la sélection italienne a assuré son leadership dans le Groupe C des éliminatoires de l'Euro 2012, en dominant aisément l'Estonie (3-0), vendredi soir à Modène. Ce résultat permet aux Transalpins de poinçonner la moitié de leur billet pour l'Europe de l'Est l'été prochain puisqu'ils comptent désormais cinq points d'avance (avec un match en moins) sur leur premier poursuivant direct, la Slovénie, tombeuse des Iles Féroé dans le même temps (2-0). Un succès qui tombe à pic pour l'Italie, ébranlée cette semaine par un nouveau scandale de paris clandestins, et qui pourra peut-être évoquer pendant l'été d'autres noms que celui du sulfureux Beppe Signori. Au moins le temps d'une soirée... En tout cas, les protégés de Cesare Prandelli ont parfaitement retenu les leçons du match aller, où ils avaient été menés à la pause avant d'inverser la tendance en trois minutes grâce à Antonio Cassano et Leonardo Bonucci. Le but balte du 3 septembre dernier est, pour l'anecdote, la seule et unique réalisation encaissée par l'Italie lors de ses six derniers matches officiels. Le technicien de la Squadra, qui ne cache pas son fanatisme pour le tiqui-taca de Barcelone, se faisait bizarrement une montagne de cette confrontation. "Je pense que le match de ce soir est le plus important de la saison, les trois points sont fondamentaux. Je ne sais pas s'ils suffiront, mais ils peuvent devenir essentiels en vue d'une qualification." Face à cette formation estonienne, qui s'appuie (trop ?) sur son potentiel athlétique, le binôme d'attaquants de poche italiens, Rossi-Cassano, préféré au tandem Gilardino-Pazzini, a joué un vilain tour à la défense centrale adverse en trouvant la faille chacun à leur tour (21e, 39e) par leur vitesse d'exécution. Une idée sur laquelle Prandelli avait fondé tous ses espoirs: "Au match aller, à Tallin, toutes les fois où nous avons placé des attaques rapides avec de tels joueurs, sans donner de points de repère, nous les avons mis en difficulté." Le sélectionneur italien clôture donc parfaitement sa première année à la tête de l'équipe nationale. Mais c'est au terme de la deuxième saison de son mandat, avec un Euro 2012 pas commode à négocier, que l'ancien coach de la Fiorentina sera noté.