ESPAGNE - En l'absence d'Ibrahimovic, le Français sera-t-il titularisé avec le Barça ? Un dimanche de réconciliation. Si depuis trois mois, Thierry Henry est devenu un habitué du banc de touche barcelonais, le capitaine de l'équipe de France, médiocre avec les Bleus face à l'Espagne au Stade de France (0-2), pourrait bénéficier d'un coup de pouce du destin pour revenir sur le devant de la scène et dans les coeurs blaugrana. Pour cela il faut remonter à samedi dernier, lorsque Zlatan Ibrahimovic, inamovible pointe du trident offensif catalan, se fait (sévèrement) expulser de la rencontre face à Almeria (2-2). Outre le fait que les hommes de Pep Guardiola, lui aussi expulsé, ont perdu la tête de la Liga au profit de l'ennemi madrilène, le Suédois allait devoir suivre la rencontre suivante des tribunes. Pour le remplacer, et alors que Pedro semble désormais indispensable dans le couloir gauche, les yeux se tournent naturellement vers l'ancien Gunner. Si la solution Bojan Krstic est une autre option, celle du Français est celle qui a attiré l'oeil des médias cette semaine. L'international tricolore a lui aussi flairé la bonne affaire puisqu'il s'est astreint à un régime particulier toute la semaine. Tout a pourtant mal débuté avec une séance escamoté mardi matin car ayant lieu sur synthétique, la neige ayant envahi la Catalogne. Son tendon d'Achille fragilisé l'a donc obligé à s'entraîner seul en gymnase l'après-midi, pour une séance de résistance poussée. Mais le lendemain, alors que l'effectif était au repos, Titi s'est soumis à une séance basée là aussi sur le physique en compagnie de Keita, Milito et Abidal, qui reprend de son côté la course après sa blessure aux adducteurs. Cette envie, son entraîneur l'aura forcément remarquée, mais Thierry Henry a une autre carte dans sa manche: son efficacité face à Valence. En trois rencontres face aux "Chés" de David Silva, qui n'ont remporté que deux de leur sept derniers matches de championnat, le Français a en effet déjà inscrit 6 buts, soit une réalisation toutes les 35 minutes. A l'heure où la saison est dans sa dernière ligne droite, cette rencontre résonne en tout cas pour lui comme l'une des dernières chances de prouver à Pep Guardiola que sa place est bien sur le terrain et non pas assis sur les confortables banquettes du Nou Camp. D'autant qu'à moins de cent jours de la Coupe du monde, les observateurs espagnols ne seront désormais plus les seuls à décortiquer les performances et l'état de forme de l'attaquant français...